Le ministère de l’Éducation nationale a animé, ce vendredi 22 mars 2019, un point de presse sur la mise en œuvre de la Déclaration sur la sécurité dans les écoles et ses Lignes directrices. Cette conférence de presse était animée par le secrétaire général, Ikinane Ag GADEGA, en présence de la représentante résidente de l’Unicef au Mali, Lucia ELMI ; de la Section Protection de l’Enfant de la MINUSMA ; du Directeur Pays de Save the Children au Mali, Tchegoun Adebo KOBA ; des membres du Comité Technique de Suivi de l’opérationnalisation de la Déclaration sur la Sécurité dans les écoles.
Par ce point de presse, le Gouvernement du Mali informe l’opinion publique nationale et internationale de l’endossement de la Déclaration sur la sécurité dans les écoles. De même, il réaffirme son engagement pour la défense de tous les droits humains, dont le droit à l’éducation pour tous les enfants sans discrimination aucune. Également, le Mali s’engage aussi à opérationnaliser les Lignes directrices afin d’amener les parties en conflit armé à arrêter de commettre les six violations graves à l’encontre des enfants. Il s’agit, notamment du recrutement, du meurtre, de l’enlèvement, des violences, des attaques dirigées contre les écoles et le refus de l’accès à l’aide humanitaire.
Dans sa déclaration liminaire, le Secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale a souligné que l’impact des conflits armés sur l’éducation engendrait des défis humanitaires et de développement et des problèmes sociaux. Il ressort de ses propos qu’il n’est pas rare de voir, dans les zones en conflit, des écoles et des universités bombardées, détruites ou brulées, et des enfants, des étudiants, des enseignants et des universitaires tués, mutilés, enlevés ou détenus de manière arbitraire.
Aussi, il arrive que des établissements d’enseignement soient utilisés comme bases, casernes ou centres de détention par des parties en conflit. Ces agissements exposent les élèves, les étudiants et les enseignants à des dangers, et les empêchent de bénéficier de leur droit à l’éducation, privant ainsi des communautés entières de bases nécessaires pour construire leur avenir.
À ce propos, il a rappelé que la conférence internationale de mai 2015, conviée à Oslo (Norvège) par le Secrétaire général des Nations Unies sur la question, a approuvé la Déclaration sur la Sécurité dans les Écoles, tout en lançant une campagne de sensibilisation pour son endossement par tous les pays.
La Déclaration sur la sécurité dans les écoles est un engagement et un soutien politiques d’un État pour la protection des élèves, des enseignants, des écoles et des universités contre les attaques pendant les conflits armés.
En signant donc la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, l’État s’engage à réduire l’impact des conflits armés sur les établissements d’enseignement, et garantir la sécurité dans les établissements d’apprentissage.
Les Lignes directrices pour la protection des écoles et des universités contre l’utilisation militaire durant les conflits armés, constituent le guide opérationnel de la Déclaration et exhortent les parties en conflit armé à ne pas utiliser ces lieux comme bases, casernes, abris temporaires, position défensive ou offensive, poste d’observation, dépôt d’armes ou comme centre de détention.
Avec l’insécurité qui affecte négativement notre système éducatif, depuis 2012, le Gouvernement du Mali, à travers le ministère de l’Éducation nationale, a jugé pertinent d’endosser la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, le 1er février 2018 par la signature de la lettre d’endossement adressée au ministère des Affaires étrangères de la Norvège, responsabilisé pour ce faire, par Secrétaire général des Nations Unies.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source: info-matin