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Sécurité dans le monde : gros plan sur les zones de vigilance du 21 au 26 septembre

Afrique

Bénin

Le nord du pays reste en proie à d’importants risques sécuritaires comme le démontre la prise d’assaut d’un poste douanier, le 14 septembre, par des hommes armés près de la localité béninoise de Malanville, non loin de la la frontière avec le Niger. Si cette attaque n’a pas été revendiquée, le groupe État islamique a pour sa part revendiqué une première opération sur le sol béninois, contre une patrouille armée dans le village de Takwara (région d’Alibori, au nord-est du pays) au début du mois de juillet. Le groupe jihadiste a également revendiqué une seconde opération au lendemain de cette attaque. De fait, tout déplacement dans cette zone septentrionale du Bénin, frontalière avec le Niger, nécessite un protocole de sécurité renforcé.

Mali

Les ressentiments xénophobes sont toujours vifs au Mali et pourraient trouver un nouveau terrain d’expression à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance du pays, le 22 septembre prochain. Prompt à dénoncer la présence étrangère dans le pays, le mouvement Yerewolo («Debout sur les remparts») a récemment appelé à manifester contre la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), dont le mandat a été prolongé jusqu’au 30 juin 2023. Ce climat de défiance s’inscrit dans une séquence de détérioration des relations entre le Mali et plusieurs États étrangers, particulièrement avec la France, au cours de ces derniers mois. Depuis le début du mois de juillet dernier, la détention de 46 soldats ivoiriens, accusés d’être des «mercenaires» a aussi fait émerger une crise diplomatique avec le pays africain voisin. Dans un tel contexte, des rassemblements hostiles aux étrangers et de possibles heurts sont à envisager à l’occasion de la fête de l’indépendance malienne.

Amériques

Argentine

Des rassemblements de grande ampleur étaient attendus les 20 et 21 septembre à Buenos Aires et dans l’ensemble de l’État du Rio Negro (au sud du pays, en Patagonie), à l’initiative des principaux syndicats du pays. Ce large mouvement de contestation sociale est lié à la grave crise économique que connaît l’Argentine, avec notamment un taux d’inflation annuel porté à 78,5% – le plus élevé depuis trois décennies – selon les derniers rapports. Le climat social est aussi agité par les rassemblements sporadiques qui demeurent depuis août dernier autour du procès pour corruption de la vice-présidente Cristina Kirchner.

Haïti

Un nouvel état d’urgence avec la mise en place d’un couvre-feu a été décrété le 16 septembre. Une décision motivée par l’intensification des problèmes sécuritaires à Port-au-Prince ainsi qu’aux Gonaïves, des cités minées par les pillages, enlèvements et fusillades entre bandes rivales. Dans la capitale, les bandes criminelles locales se sont emparées d’une importante partie de la ville, étendant également leur influence aux zones rurales avoisinantes et forçant plusieurs représentations consulaires à cesser temporairement leurs services. Les rassemblements de protestation contre cette insécurité chronique comportent aussi des risques, à l’image de la manifestation du 14 septembre dernier, durement réprimée par les forces de l’ordre et au cours de laquelle deux manifestants ont perdu la vie à Port-au-Prince.

Asie/Pacifique

Bangladesh

La mauvaise gestion de la crise de l’énergie et la hausse des prix des denrées alimentaires sont au centre des nombreux rassemblements (plus d’une cinquantaine depuis août dans les grands centres urbains du pays) organisés par le principal parti d’opposition, le Bengladesh Nationalist Party (BNP). Ce mouvement de protestation est amené à se poursuivre, particulièrement dans la capitale Dhaka. Ces rassemblements sont souvent propices à des heurts avec les forces de l’ordre, comme ce fut le cas le 31 juillet dernier lorsque deux personnes ont été tuées à Bhola Sadar, et le 1er septembre à Narayanganj avec une victime à déplorer. Lors des manifestations à Dhaka, il est préférable d’éviter les espaces autour de la place Shahbagh, de Shaheed Minar, de Raju Memorial, ainsi que les abords du siège du Bengladesh Nationalist Party.

Europe/Communauté des États indépendants (CEI)

Arménie/Azerbaïdjan

Malgré le cessez-le feu signé le 14 septembre dernier au lendemain de deux jours d’affrontements, la tension reste vive entre les deux pays. Quelque 170 victimes ont été recensées après ces deux jours de combats, réminiscence de la guerre qui a opposé l’Arménie et l’Azerbaïdjan entre le 17 septembre et le 20 novembre 2020, et plus anciennement dans les années 1990 avec un lourd bilan de plus de 30.000 morts. Toutefois, à l’inverse des affrontements de 2020 qui concernaient essentiellement la région disputée du Haut-Karabakh, les récentes frappes lancées au sein même du territoire arménien signent une importante démonstration de force de la part de l’Azerbaïdjan, au moment où la Russie, premier arbitre régional, est accaparée par le conflit ukrainien. Compte tenu de ce récent regain de violences, de nouveaux affrontements restent possibles dans les semaines et mois à venir.

Kirghizistan/Tadjikistan

Les zones frontalières entre ces deux pays sont sources de conflit depuis la fin de l’Union soviétique, avec en toile de fond l’accès aux ressources, notamment en eau. De nouveaux affrontements y ont été constatés le 14 septembre, les derniers en date remontant à avril 2021. Les deux parties s’accusent mutuellement d’avoir violé la ligne de démarcation entre les deux nations, se reprochant également l’envoi de tirs de mortiers et d’artillerie sans sommation préalable. D’autres attaques ont également eu lieu les 16 et 17 septembre dans les provinces de Batken et Osh du côté kirghiz, et dans celle de Sughd côté tadjik. Le lendemain, les autorités kirghizes ont indiqué qu’au moins 59 personnes avaient été tuées, la partie tadjik recensant quant à elle la mort de 35 personnes. En conséquence, l’état d’urgence a été décrété dans la province kirghize de Batken, où des civils ont été évacués. Si le risque d’un conflit de grande ampleur ne semble pas à l’ordre du jour, le président kirghize Sadyr Japarov a néanmoins appelé à l’unité nationale, désignant le Tadjikistan comme «un ennemi», et les deux pays ont renforcé leurs dispositifs sécuritaires frontaliers.

 

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