L’adjointe au commissaire à la sécurité alimentaire, Mme Bassan Diané a présidé mardi dernier à l’hôtel Massaley, le lancement de la campagne nationale de plaidoyer/lobbying des organisations de la société civile sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Mali. La rencontre a été initiée par l’Association malienne pour la sécurité et la souveraineté alimentaire (AMASSA) en collaboration avec l’œuvre malienne d’aide à l’enfance du Sahel (OMAES) et la Coopération ICCO. La cérémonie a enregistré la présence du président de l’AMASSA, Amadou Sylla, de la directrice de la Coopération ICCO de l’Afrique de l’Ouest au Mali, Leena Lindyvist et de nombreuses personnalités.
Mme Bassan Diané a rappelé qu’il est admis et reconnu que depuis plusieurs décennies, les organisations de la société civile (OSC) assurent un rôle accru dans le processus de développement. « Les effets induits ont conduit à des changements et des transformations sociales et politiques majeures en faveur de toutes les composantes sociales », a-t-elle ajouté. S’agissant du document de position de la société civile sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la représentante du commissariat à la sécurité alimentaire a avancé « qu’il a vocation à soutenir l’État dans ses efforts de recherches et d’analyses diverses sur l’opérationnalité, la fonctionnalité et l’efficacité du dispositif institutionnel et réglementaire de la sécurité alimentaire et nutritionnelle ». Elle a ajouté également que ce programme aura pour mission d’aider à développer des mécanismes de régulation et de concevoir des stratégies d’intervention avec l’Etat malien et l’ensemble des acteurs impliqués. Se prononçant sur l’« Alliance pour l’engagement citoyen » , l’adjointe au commissaire à la sécurité alimentaire a indiqué que le programme repose sur deux axes, notamment la création d’espaces politiques pour les OSC et l’appui à une meilleure concrétisation du droit à une alimentation adéquate pour tous les citoyens.
Selon le président de l’AMASSA, des millions de Maliens sont affectés par la rigueur de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Ils ont besoin d’une assistance alimentaire, car leur droit à l’alimentation est occulté. A ce titre, il a énuméré la détérioration de la qualité de l’alimentation, l’insécurité alimentaire et la malnutrition chronique aiguë des enfants.
Concernant le « document de position de la société civile sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle », Amadou Sylla a évoqué que celui-ci constitue pour eux, une opportunité de véhiculer auprès des décideurs et d’un large public, une vision collective sur les défis et les solutions viables préconisées à travers leur coalition. Le document constitue également, selon lui, une véritable plateforme pour travailler en synergie et gérer les questions de sécurité alimentaire et nutritionnelle. « Si la société civile peut se féliciter d’aboutir à une position commune sur la question de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, il ne doit pas lui échapper que le processus de dialogue est un chemin souvent long et parsemé d’obstacles », a affirmé Leena Lindyvist. Par ailleurs, elle a saisi l’occasion pour rappeler que les Maliens et la Coopération ICCO attendent beaucoup des résultats de ces dialogues qui auront des impacts pertinents sur le changement. La cérémonie a été marquée aussi par un slam sur la sécurité alimentaire et la remise officielle du « document de position de la société civile malienne sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle » aux autorités.
Mariam F. DIABATÉ
L’Essor