Suite au bras de fer qui les oppose à la direction Securicom par rapport à la mise en place d’un comité syndical, à la mutation et au licenciement «illégal» de certains travailleurs, les agents de Securicom ont décrété une grève de 72 heures le vendredi dernier. Grève qui a pris fin dimanche à minuit. Après cette grève, les travailleurs ont fait ce matin un sit-in devant la direction de Securicom.
La fin de guerre qui oppose les agents Securicom et leur direction n’est pas pour demain. A l’issue d’une assemblée générale tenue dimanche soir au siège de la CSTM, les agents avait décidé d’organiser ce lundi un sit-in devant la direction de 6 heures à 18 heures. C’est chose faite puisque depuis ce matin les travailleurs de Securicom ont pris la direction en otage.
Le secrétaire général du Comité syndical des agents de la sureté aéroportuaire, Abdourahamane Tabouré et ses camarades font leur manifestation sans violence, ni injure. «Nous allons assurer nous même la sécurité sur les lieux, pour éviter toute dérapage. Afin de montrer que nous ne sommes pas violents, contrairement à ce que nos patrons font croire aux populations», a déclaré Abdourahamabe Tabouré avant de conclure que dans cette affaire, une marche n’est pas à exclure dans les prochains jours.
Il faut dire que depuis le début de la crise, la direction régionale du travail de Bamako avait demandé au patron de Securicom de dialoguer avec ses employés sur les points de discorde. Malgré cette intervention, les responsables de Securicom ont fait la sourde oreille. Et la direction régionale du travail de Bamako a, à son tour, refusé d’autoriser la décision de licenciement des agents grévistes prise par la direction de Securicom. Car, les motifs de licenciements, indique-t-elle, avancés par la direction de Securicom sont ne sont pas valables.
Dos au mur, la direction Securicom procède au recrutement de jeunes sans expérience pour remplacer les agents grévistes. Selon nos informations, ces jeunes recrues ne sont pas acceptées par certains partenaires de Securicom, faute d’expérience.
Cette crise à étaler au grand jour, le vrai visage de Securicom qui était considéré jusqu’ici comme l’une des rares sociétés de sécurité où, il fait bon vivre. Mais à en croire des témoignages, les employés y travaillent comme des forçats, sans droit d’ancienneté, sans augmentation de salaire, sans heures supplémentaires, ni sécurité sociale. C’est cette situation que les travailleurs veulent inverser, définitivement.
source : autre presse
