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Section syndicale des impôts: une plainte contre le bureau de Soungalo TRAORE

Des travailleurs des impôts favorables à la candidature de Ali Ousmane DAOU ont annoncé enclencher une procédure judiciaire pour l’annulation de l’élection d’un bureau à la section des impôts mis en place sur tripatouillage du SYNTADE pour avoir outrepassé son mandat. Aussi, reprochent-ils, au choix de Soungalo TRAORE, le candidat de la direction, en conflit avec les textes de l’UNTM interdisant aux politiques de devenir des leaders syndicaux.

« Frustrés » des membres du syndicat des impôts ainsi que des agents de ladite structure ont animé une conférence de presse, le samedi 18 novembre 2023, pour dénoncer le « simulacre d’élection d’un bureau » à leur tête. Ces membres sont favorables à la candidature de Ali Ousmane DAOU.
A cette rencontre, Djibrilla MAIGA, Sidy DIALLO, Moussa SISSOKO, Mme CISSE Fatoumata MINTHE, Issa SINAYOKO tous conférenciers ont affirmé ne pas se reconnaître dans le bureau mis en place jugé illégal. Ceci a été constitué en complicité avec le SYNTADE auquel la section est affiliée.
« A part une commune de Bamako et deux régions, tous les comités, en très grande majorité, sont favorables à la réélection de Ali Ousmane DAOU », a affirmé Djibrilla MAIGA, précisant que le SYNTDAE était informé de tous les processus. Mais, dit-il regretter que la SYNTADE devant jouer la neutralité a fait volte-face en décidant d’organiser l’Assemblée générale d’élection de la section du syndicat des travailleurs des impôts.
« Le SYNTADE a outrepassé ses missions en disqualifiant les délégués dûment désignés par les comités et les faire remplacer par d’autres qui n’avaient pas aucun mandat. Le SYNTADE a le droit de superviser et non d’élire un bureau. Ce jour-là, c’est le SYNTADE qui a mis notre bureau en place en prenant la liste du camp adverse et de la publier avec Soungalo TRAORE secrétaire général », a critiqué M. MAIGA, affirmant par conséquent « ne pas se reconnaître dans ce bureau » et dont les décisions ne les engagent pas, en dépit du fait qu’il a la bénédiction de la direction.
Il a ensuite prévenu une crise sociale en interpellant les autorités de la transition de prendre leur responsabilité en vue de la circonscrire.
Mis en place sur la base de la violation des textes, le camp favorable à Ali Ousmane DAOU, a annoncé enclencher une procédure judiciaire en référé afin d’obtenir l’annulation de ce bureau qu’il qualifie de « fantoche » et suspendre sa démarche.
« Le syndicat est un contre-pouvoir. Notre combat est d’empêcher que le syndicat ne soit logé à la direction. Que le syndicat ne soit pas un instrument pour la direction. Le syndicat doit être avec la base. On est train de chercher à combattre l’injustice, c’est cela le syndicalisme. Nous ne voulons pas que notre syndicat devienne le béni oui-oui de la direction. On veut que le bureau de la section reflète la légitimité », a expliqué M. MAIGA.
Moussa SISSOKO, pour sa part, a enrichit « il n’y a pas eu d’élection parce que les textes n’ont pas été respectés. 60% des délégués n’étaient pas dans la salle ».
La démission du bureau sortant, la présentation du rapport financier et le bilan moral préalables à la mise en place d’une nouvelle équipe n’ont pas été faits. A cet effet, l’ancien bureau demeure jusqu’à la mise en place d’une nouvelle équipe.
« C’est la première fois qu’un secrétaire général après son élection est manu-militari escorté. Aussi, depuis sa désignation, il n’a pu aller dans aucun service pour remercier au moins sa base. C’est la preuve qu’il n’est pas légitime », a commenté Mme CISSE Fatoumata MINTHE.
Autre violation des textes, c’est le statut de M. Soungalo TRAORE, responsable d’un parti politique dans notre pays qui ne s’accommode pas avec le titre de leader syndicaliste. En effet, selon plusieurs intervenants lors de la conférence, à l’image de Issa SINAYOGO, les textes de l’UNTM interdisent aux responsables politiques d’être des responsables syndicaux.

PAR SIKOU BAH

Info Matin

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