Le mardi 26 octobre 2021, le Ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré a reçu dans ses locaux, une délégation de la commission de travail du futur Ordre des Géologues du Mali (OGM). L’occasion a été mise à profit, pour présenter les objectifs de l’OGM au ministre.
La délégation, avec à sa tête Maïmouna Salamenta, Géologue et Directrice de Moulina Services SARL (Tabacoro Mining) et non moins porte-parole de la commission de travail du projet de l’OGM et M. Tiècoura Traoré, Géologue se sont longuement entretenue avec le Ministre Lamine Seydou Traoré.
Selon le porte-parole Tiècoura Traoré, depuis 2019 les géologues du Mali se sont réunis autour du projet de création d’un ordre professionnel qui vise à encadrer l’exercice de leur métier. À l’en croire, cet ordre dont l’adhésion sera volontaire, permettra de veiller au respect d’un code déontologique quant à l’exercice de la fonction de géologue au Mali et la valorisation des ressources naturelles du pays. De préciser que l’OGM intégrera les géologues maliens et les ressortissants étrangers suivant le principe de réciprocité.
En effet, bien avant cette rencontre avec le Ministre, la délégation de l’OGM avait rencontré toutes les structures concernées, notamment : la Direction Nationale de la Géologie et des Mines (DNGM); L’Association des Géologues Privés du Mali (GEOPRIM) ; Le département des sciences de la terre de l’Université des Sciences et Techniques de Bamako (USTTB) ; Le département de géologie de l’École Nationale des Ingénieurs (ENI-ABT) ; L’Association des Retraités des Mines Eau et Énergie (ARMEE) ; Le Collectif des Jeunes Géologue (CJGM) ; La Chambre des Mines du Mali et plusieurs personnes ressources tel que : M. Diawara Cheickna Seydi (Géologue et ancien Ministre des Mines) ; M. Alexis Dembélé (Géologue et chef de cabinet du Ministère des Mines, de l’Eau et de l’Énergie) ; L’association Malienne des Experts de l’industrie et du Transport (AMEITA).
M.Tiècoura Traoré précise qu’au cours de ces rencontres, les structures et personnes rencontrées dont le Ministre Lamine Seydou Traoré, ont salué l’initiative du projet et surtout soulevé la question de fondements légaux de la démarche, car tous les ordres professionnels existants déjà reposent sur une loi de création ou un statut. Il a rappelé que c’est au cours de la recherche d’une loi permettant de créer l’OGM, que les géologues ont été informés de la loi 88-05/AN-RM du 27 février 1988 portant création des experts judiciaires auprès de la cour d’appel du Mali. Cette loi prévoit en effet, la création d’un regroupement d’experts judiciaire au sein duquel les géologues constitueraient une chambre.
Ainsi, pour lui, l’exercice du métier de géologue ne nécessite pas forcément d’être expert auprès des tribunaux ou d’avoir un avis sur des questions juridiques, les géologues au sein du projet de création de l’OGM souhaitent s’organiser en ordre professionnel pour veiller au respect du code de déontologie du métier comme cela se fait dans plusieurs autres pays.
Ainsi, il estime que la loi 88-05/AN-RM ne permet pas la création automatique de l’OGM et souhaite auprès du Ministre, une loi permettant de créer cet ordre professionnel. L’ordre permettra de garantir l’exercice du métier de géologue au Mali, la compétitivité du géologue Malien sur le marché du travail ainsi que la sécurité des investisseurs qui souhaitent prendre part au développement du pays à travers le domaine des Mines.
Tout en rappelant que la création de l’ordre permettra au renforcement de la formation des talents locaux et la bonne organisation dans le secteur des mines, le porte-parole a invité le Ministre Traoré à s’impliquer auprès des géologues pour l’adoption d’un projet de loi par l’organe législatif, le Conseil National de la Transition (CNT).
À noter que le futur OGM compte environ 300 membres, entièrement composée de jeunes. Cela, grâce à la sagesse des doyens qui ont cru en la jeunesse.
Dognoume Diarra
Source: Le Confident