Source L’Essor
Après un premier tour, le 29 mars dernier, dans la peur du Covid-19, les électeurs sont de nouveaux appelés aux urnes pour élire leurs parlementaires. Ainsi, ce dimanche 19 avril, le second tour des élections législatives se tient dans la même ambiance que le premier: la pandémie sévit toujours, l’insécurité dans le Centre et le Nord ne faiblit pas.
Recommandation majeure du Dialogue national inclusif, ce scrutin est indispensable pour la stabilité démocratique du Mali, a déclaré en substance le président IBK lors de sa dernière adresse à la nation au cours de laquelle il annonçait une vingtaine de mesures sociales visant à minimiser l’impact de la pandémie sur les populations.
Si les noms des 22 premiers députés sont déjà connus (dont 5 femmes) depuis le premier tour, 125 députés sur les 147 sièges restent à élire ce dimanche alors que le Mali vient de dépasser le cap symbolique des 200 cas testés positifs au Covid-19.
Dans la localité de Rharous (Région de Tombouctou), le matériel électoral fut brûlé lors du transport. De vives tensions sont signalées en d’autres lieux, en lien avec les enjeux électoraux des localités concernées.
Lors du premier tour déjà, des enlèvements de présidents de bureau, le vol et la destruction d’urnes sont dénoncés par les autorités publiques qui ont également condamné les nombreux raids à moto et les actions d’intimidation menées par des individus armés.
Le chef de file de l’opposition, élu dès le premier tour à Niafunké, kidnappé le 25 mars alors qu’il était en campagne, demeure en captivité. Ses compagnons, eux, sont libérés et des des négociateurs désignés par l’Etat sont à pied-d’œuvre pour la libération du président de l’Urd.
Dans ce contexte particulier, l’organisation de scrutin relève d’une prouesse, un defi que le Gouvernement du Mali s’est engagé à relever.
Ahmadou CISSÉ