Nul ne peut ignorer que le Chef d’Etat-Major algérien, Ahmed Gaïd Salah, a plongé son pays dans un vide Constitutionnel dont il en porte l’entière et unique responsabilité.
Non satisfait d’écraser la contestation par l’arrestation de centaines d’Algériens pour des faux délits d’opinion et par des limitations croissantes aux libertés de manifestation, de réunion et d’expression, le généralissime Gaïd affiche publiquement son arbitraire tout en souhaitant rétablir le confortable statu quo qui accorde la prééminence du pouvoir militaire sur celui du pouvoir civil.
La campagne électorale pour la présidentielle a pris fin le 08 décembre 2019 a été marquée par un rejet massif du scrutin par le peuple algérien mais aussi par une intensification féroce de la répression comme l’ont confirmé les organisations de défense des Droits Humains Amnesty International et Human Rights Watch (HRW).
Force est d’admettre également que la contestation de cette présidentielle algérienne dépasse les frontières de ce pays. Ainsi, les expatriés algériens ont manifesté, les 07 et 08 décembre 2019, devant les consulats de leur pays, que ce soit à Bobigny, à Créteil, Blois, à Paris, à Lyon, à Montpellier, à Saint-Etienne, à Reims, à Nanterre, à Créteil, à Caen, à Lyon, à Bordeaux, à Marseille, à Nantes, à Rennes, à Lille, à Strasbourg, à Saint-Etienne, Toulouse et dans d’autres villes françaises mais aussi à Londres, Lausanne, à Bruxelles, à Milan, Madrid et alicante, pour dénoncer le déroulement de cette présidentielle.
Ces manifestations ont fait que l’opération de vote à l’étranger tourna au fiasco. Des contestations ont même été perçues au Maroc où pour la seule ville de Fès un couple algérien a protesté avec des pancartes critiquant un scrutin au résultat déjà tranché par les généraux.
Le monde attend avec impatience le jour du scrutin, à savoir le 12 décembre 2019, pour savoir si les Algériens iront voter et si les chiffres de la participation seront fiables ou contestés. Toutefois, la grande crainte est qu’il y ait des dérapages le jour du scrutin et verseraient l’Algérie dans un désordre chaotique.
Chose certaine est que ce vendredi 13 décembre 2019, ils seront toujours aussi nombreux à manifester, comme tous les vendredis, pour exiger leur droit à une transition effective vers une authentique démocratie.
Quel que soit le vainqueur de l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 en Algérie, au cas où celle-ci se tienne, il devra batailler pour asseoir sa légitimité et ce, sous les ordres d’Ahmed Gaïd Salah.
Au final, l’Algérie est bien un Etat gérée par une mafia, pour ne pas dire des voyous, depuis 1962. Dans ce pays, la justice n’existe pas et c’est la loi du plus fort qui est toujours appliquée.
Source: Farid Mnebhi