Le président candidat à sa propre succession, Azali Assoumi a été déclaré vainqueur du scrutin de la présidence le mardi avec un score de 60,77% des voix. Au pouvoir depuis 2016, M. Azali a été ainsi réélu président des Comoriens par les instances en charge des opérations électorales. Cela, dès le premier tour et face à son adversaire Mahamoudou Ahamada du parti Juwa, néanmoins arrivé en deuxième position avec 14,62% des voix. L’opposition n’a pas tardé à rejeter les résultats annoncés et crie à « un coup d’État électoral entaché de fraudes ».
La victoire écrasante attendue de l’homme fort du pays a finalement été incontournable. Ce candidat sortant connu de tous comme l’un des colonels comoriens, Azali Assoumi a pu réussir le pari de la présidentielle de cette année. Puisque désormais habilité à constitutionnellement manager et sans équivoque, les missions régaliennes du pays jusqu’en 2024. À la tête du pays de 1999 à 2006 avant d’être réélu en 2016, Azali est accusé depuis des mois de faire des coups de force pour se maintenir au pouvoir de la présidence. Ce triomphe électoral d’Azali s’explique par la notion ‘’chose promise chose faite’’. Cela, pour la juste raison qu’il disait pendant la campagne qu’il allait terrasser ses adversaires politiques dès le premier tour de cette élection qui vient d’être miraculeusement rendu possible dans ce pays. Malgré les critiques opposantes, le camp présidentiel dit « n’avoir jamais vu une élection aussi transparente que celle qui vient de passer ». Pendant ce même moment, le camp opposant crie à « un coup d’État électoral ».
Dans cette élection qui a eu lieu le dimanche, l’opposition aussi bien que la société civile a dénoncé des bureaux saccagés, des urnes bourrées, voire confisquées par la gendarmerie en plus de l’empêchement des assesseurs de l’opposition pour accomplir leurs missions. Pour sa part, l’opposant Mahamoudou Ahamada, arrivé deuxième de ce scrutin, a rejeté les résultats en dénonçant « un coup d’État militaire à travers une élection présidentielle » du pays. Il a aussi appelé la communauté internationale « à ne jamais considérer la réélection d’Azali entachée de nombreuses fraudes ».
Mamadou Diarra
Source: Le Pays