Le Collectif pour la Défense de la République (CDR) par la voix de son président, Ras Bath vient de tenir une nouvelle conférence de presse sur l’affaire d’engrais « frelatés ». Cette deuxième rencontre du collectif avec la presse s’est tenue en présence d’une foule nombreuse motivée pour la justice sociale. C’était le jeudi 20 août 2015 à la Maison des Jeunes de Bamako.
Cette conférence de presse avait pour objectif de montrer que les Maliens d’une manière générale et le collectif en particulier par la voix de Ras Bath aspirent à la justice sociale et la fin de l’impunité au Mali. Comme à la première conférence, le conférencier s’en est pris ouvertement à ceux qu’il a qualifié de trio dans cette affaire d’engrais hors normes.
Il s’agit du ministre du Développement Rural Bocary Treta, Bakary Togola, président de l’APCAM en fin de mandat et Kalifa Togola de la CMDT. Selon Ras-Bath, comme pour montrer qu’il n’y a pas de justice dans ce pays, les mêmes sociétés fautives, c’est-à-dire accusées d’avoir importé des engrais frelatés pour la saison agricole 2015-2016 ont bénéficié de l’agrément pour apporter les engrais de la saison prochaine (2016-2017).
Pour lui, le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita a dit qu’il sera impitoyable dans cette affaire. C’est pourquoi il s’est dit étonné que cette promesse ne soit pas suivie d’effet.
Selon lui, il revenait donc au Premier ministre Modibo Keita de prendre des sanctions dans le cadre de cette affaire. Mais regrette-t-il, ce dernier n’a rien fait dans ce sens. Mais fait plutôt semblant de le faire.
Ras Bath a reconnu l’effet de sa première conférence sur la même affaire ayant éclairé la lanterne du public.
« Le Ministère ivoirien de l’Agriculture avait alerté avant la découverte de cette sombre affaire, les autorités sur la présence d’engrais frelatés sur le sol malien. Mais rien n’a été fait malheureusement pour éviter le scenario que nous connaissons aujourd’hui », a-t-il déploré. Avant d’indiquer qu’une lettre circulaire confidentielle de l’Union Européenne existe dans les pays membres, les invitant à bien contrôler les produits alimentaires venant de l’Afrique de l’Ouest à cause cette histoire d’engrais frelatés.
Ce qui, selon lui, diminuera le taux d’exportation cette année de nos produits alimentaires avec comme conséquences, la saturation du marché local de produits nuisibles à la santé. Une situation qui sera utilisée comme une réussite de la campagne agricole par les autorités alors que c’est le contraire. C’est pourquoi, il propose le retrait pur et simple des agréments aux sociétés fautives d’exportation de produits frelatés sur le sol malien pour la crédibilité et l’honneur du Mali sur la scène internationale.
Dolo Modibo
Source: Tjikan
