Comme si cela ne suffisait pas, quelques jours seulement après le scandale du dernier recrutement au sein de la police nationale, dans sa quête effrénée d’un bouc-émissaire, le Directeur général de la Police nationale a procédé à un réaménagement à travers une série de mutations dignes d’un véritable jeu de chaises musicales, dont la plus remarquable est celle relative à la nomination d’un nouveau Directeur du personnel, des finances et du matériel de la Direction générale de la police nationale. Comme pour dire que le désormais ancien occupant de ce poste était le seul responsable de ce bazar.
Ainsi, l’ancien Directeur régional de la police nationale de San, le Commissaire Contrôleur général de police Sidy Coulibaly remplace désormais le Contrôleur général de police Amadou Sambourou Diakité à la tête de la Direction du personnel, des Finances et du Matériel. Aussi, le Contrôleur général de police Boubacar Sidibé remplace le Contrôleur général de police Elhadj Youssouf à la tête de la Direction de la Sécurité publique qui a été nommé inspecteur à l’Inspection des Services de sécurité et de la Protection civile. Quant au Contrôleur général Youssouf Koné, il a été confirmé à la tête de la Direction de la police des frontières.
Cette tentative désespérée du Directeur général de la Police nationale de noyer le poisson dans l’eau a été très mise à nu. Car, selon nos indiscrétions, après le travail de la Commission de recrutement, les résultats ont été transmis au DG pour avis. Devinez vous-même la suite. Car, c’est bien à ce niveau que les résultats ont été « réajustés » où des noms ont apparu miraculeusement aux résultats finaux sous le prétexte fallacieux que la « liste des militaires de Kati » a été insérée. Donc, les enfants de Kati sont mieux que ceux des autres localités du Mali. Alors, il convient de noter que la question de la liste des militaires de Kati aux différents recrutements constitue un véritable casse-tête, car il est indéniable que la pratique tranche avec les raisons du soulèvement populaire contre le défunt régime d’IBK.
Alors, inviter les candidats malheureux à dénoncer les agents indélicats relève du pur saupoudrage et d’une véritable manipulation. Sinon, c’est un secret de polichinelle que le principal grief formulé contre le processus de recrutement c’est que des noms ont miraculeusement apparu aux résultats finaux alors que ceux-ci n’ont pas participé à la dernière épreuve. Alors que le Directeur général de la Police nationale n’est pas étranger à cela, car il a été le dernier, selon nos sources, à manipuler ces résultats.
Pour montrer leur mépris envers les Maliens, au moment où l’instruction a été donnée aux services compétents d’ouvrir une enquête sur le processus de recrutement, les recrues ont été convoqués à rejoindre les différents centres de formations sur la base de la liste incriminée. Comme pour dire « faites ce que vous voulez, nous nous avons fini avec cette histoire de recrutement à partir du moment la liste des militaires de Kati est insérée en bonne place ».
La question persistance qui taraude l’esprit des observateurs avertis est de savoir qui protège réellement le Directeur général de la Police nationale, l’Inspecteur général de Police Soulaïmane Traoré, au point qu’il défie tout le monde ?
Mama PAGA