Un filon d’or découvert en 2015 est à l’origine de la volonté du président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (Apcam) de confisquer des terres à Tienkoungoba. La ruse, le faux serment, le trafic d’influence et les cadeaux offerts à des voix fortes font partie de la stratégie de Bakary Togola pour parvenir à ses fins. Les péripéties d’une expropriation forcée sous la plume d’Amadou Togola, une victime, par ailleurs président de la Fédération malienne de cyclisme.
Tout a commencé en 2015 avec la découverte d’un site aurifère dans le village de Tienkoungoba à environ 3 km des premières constructions du village au bord de la Route nationale 7.
Quand il s’est agi d’exploiter la zone pour extraire de l’or, un ressortissant de N’Tjilla Maro du nom de Tahirou Togola dit Tahirouba a réclamé la paternité de cette terre au prétexte qu’elle appartiendrait à ses ancêtres. Le maire de l’époque a demandé aux deux villages de s’entendre. Mais en vain.
Il convient de préciser que le village de N’Tjilla Maro est situé à plus de 15 km de la zone revendiquée. Tahirou Togola souhaitait que le maire confirmât son droit de propriété sur la parcelle. Cela n’ayant pas été fait, son 2ème recours fut la tradition.
Il a juré sur le fétiche le plus célèbre de son village (le Nianan) en ces termes : “Si cette terre ne nous appartient, personne n’aura même 1 g d’or”. Mais, quand l’exploitation a commencé, tout le monde a eu de l’or. Rares sont les familles à Tienkoungoba et tous les villages environnants ayant participé à l’extraction qui ne se sont pas acheté des tricycles communément appelés “katakatani” ou des motos.
Certains ont même acheté des tracteurs, ce qui veut dire que cette terre ne leur appartient pas. Et le dernier recours c’était l’aspect politique. L’homme se croyant très intelligent ira voir Bakary Togola, président de l’Apcam, en lui demandant de lui faire deux forages et qu’en retour, il lui offrirait 100 hectares de terre. Selon le président de l’Apcam lui-même : “Je ne connais pas de terre là-bas, donc allez-y faire les délimitations et lorsqu’il n’y aura pas de problème, je pourrai m’engager”.
Et, quand Tahirou a commencé le bornage, les habitants de Tienkoungoba se sont interposés et c’est là que je suis allé voir Bakary Togola pour lui demander de faire attention, car il ne doit pas accepter d’être l’arme de guerre de quelqu’un, au prétexte qu’il a suffisamment d’argent pour mener ce combat. Et le président de l’Apcam me rassura en ces termes : “Amadou, sache aujourd’hui que je ne ferai rien qui puisse entraver nos rapports amicaux et parentaux… et surtout si je ne serais pas cause de stabilité à Tienkoungoba, ton village, je ne pourrais pas être cause de trouble sinon toi et moi comment nous allons nous regarder dans les yeux ici, donc soit tranquille”. Et je l’ai donc remercié en lui disant que toi et moi avons décidé de nous donner la main afin de pouvoir développer notre commune.
Retournement de veste
A ma grande surprise, trois mois après, les parents de Tienkoungoba m’appellent pour me dire que Bakary Togola a envoyé deux Bulldozers qui sont en train d’abattre les arbres en direction de Tienkoungoba et qu’ils les en ont empêchés. Et le même jour, je suis allé voir Bakary Togola pour lui demander comment cela a-t-il pu arriver ? Voici sa réponse : “J’ai envoyé mon grand frère demander au chef de famille de Tahirou Mariko dit Tahirou qui a confirmé que cette terre leur appartient”. Je lui ai rappelé ce qu’il m’avait dit au début des travaux à savoir qu’il ne sera jamais cause de trouble à Tienkoungoba en lui disant que même s’il n’avait pas pu aller voir les gens de Tienkoungoba au moins il aurait pu m’informer et ensemble nous aurions trouvé la solution.
Comment comprendre qu’après avoir rencontré une opposition en début des travaux, vous revenez une deuxième fois sans vous référer à ceux-là qui se sont opposés, sachant bien que les travaux se font sur leur territoire ? Lui-même a reconnu qu’il a eu tort de ne pas m’informer et je lui ai dit donc que la solution c’est d’arrêter les travaux.
Mais Bakary a répliqué en disant que ce n’est pas facile, car la location d’un Bulldozer fait 350 000 Fcfa par jour. Lui qui donne des millions aux gens par jour et aujourd’hui refuse de renoncer à 350 000 pour ramener la paix sur sa terre natale. Je lui ai donc demandé d’abandonner ce projet au nom de nos relations amicales. A cette requête, il répond par la négative en disant qu’il a son grand frère au village qui détient le dernier mot et que le lendemain une réunion devait se tenir à Niamala pour trancher la question. Mais, je lui rappelai qu’il avait soutenu que c’était un espace vierge, alors qu’il y a 11 champs cultivables dont une ferme avec des maisons en tôle où habite toute une famille depuis plus de 15 ans.
Bakary Togola dira qu’il a demandé au propriétaire de la ferme qui a dit avoir reçu cette parcelle avec les gens de N’Tjilla Maro. On comprenait alors toute la détermination de Bakary Togola à continuer ce projet inhumain qui consistait à déposséder les paysans de leurs champs et d’enclaver totalement le village de Tienkoungoba qui est limité à l’est par le fleuve Bagoé, au sud par une rivière et au nord par une autre rivière. L’espace délimité par Bakary Togola à 1 km de Tienkoungoba fait 8 km de long et 3 km 100 de large soit environ 240 hectares.
La réunion du lundi 16 avril 2018 à Niamala s’est soldée par un échec et c’est là que les choses vont se compliquer, car les gens de Niamala iront dire au sous-préfet et au maire de Koumantou qu’ils se sont compris avec les gens de Tienkoungoba. Très vite, ces autorités ont compris le piège et ont demandé au chef de village de Tienkoungoba qui soutiendra le contraire. Néanmoins, le mardi 17 avril, les Bulldozers de Bakary Togola vont commencer à travailler contre toute attente en violation des recommandations des autorités locales, à savoir tout arrêter avant la fin des pourparlers.
Provocation
Le chef de village de Tienkoungoba a immédiatement saisi le sous-préfet et le maire de Koumantou afin qu’ils puissent prendre les dispositions avec la gendarmerie pour arrêter ce comportement provocateur de Bakary Togola. C’est ainsi que dans l’après-midi, le sous-préfet, accompagné des gendarmes, s’est rendu sur les lieux pour arrêter les travaux. Effectivement, ils ont pu arrêter le Bulldozer qui était en travaux au bord de la RN7. Malheureusement, le 2ème Bulldozer qui travaillait à l’intérieur à près de 5 km a continué après le départ des gendarmes. Quand la population s’est rendue sur ces lieux, elle a demandé au conducteur du Bulldozer d’arrêter le travail et en précisant que c’est une instruction de la gendarmerie.
C’est ainsi que deux hommes en arme assis sous un arbre ont foncé sur la population et l’un d’eux a tiré en l’air. La population les capturera avec leurs armes et certains furieux les frapperont avant de les amener dans le vestibule à Tienkoungoba. Le chef de village informera le sous-préfet qui se rendra encore à Tienkoungoba en compagnie des gendarmes pour récupérer les deux détenteurs d’armes et leurs armes. Trois personnes de Tienkoungoba ont été ainsi interpellées par les gendarmes : Diassé Togola, Batou Togola et Ba Ntji Togola. La même nuit, les trois hommes se rendent à Koumantou où ils resteront jusqu’au lendemain mercredi 18 avril 2018.
Après leurs auditions, ils sont conduits devant le procureur du Tribunal de grande instance de Bougouni, puis à la Maison centrale d’arrêt de Bougouni où ils passeront plu de deux mois et demi.
Quant aux détenteurs d’armes, ils sont retournés tranquillement chez eux, sans autre forme de procès. Avaient-ils des permis de port d’arme ? Seule la gendarmerie de Koumantou pourra répondre à cette question. Mais quand on analyse cette situation, on se demande quel est l’objectif visé par le président de l’Apcam en essayant d’usurper les terres cultivables des populations de Tienkoungoba. Si c’est parce que le brave Tahirouba lui a demandé de lui faire deux forages, le bon sens devait lui dire que deux forages ne peuvent pas être monnayés avec 240 hectares de terre.
Monsieur le président de l’Apcam, ce n’est pas sur ta terre natale que tu devrais montrer que tu es le plus puissant du Mali (ton acte est contraire à notre tradition) ? Tu étais une fierté pour beaucoup, mais par cet acte tu es une honte pour la commune de Koumantou, car comme on vous l’a toujours dit, la seule victoire c’était d’éviter de t’engager dans cette aventure que toi-même savait mal intentionnée.
Champs détruits
La vie est sacrée et nul n’a le droit d’empêcher l’autre de vivre. Vous voulez empêcher Tienkoungoba d’exister, mais comme la population de Tienkoungoba l’a dit, tant qu’il existe une seule âme en vie, cette parcelle ne pourra pas être exploitée par Bakary Togola. Ce n’est pas une menace, mais c’est la réalité. Bravo au vieux forgeron de Tounfouka qui a pu lors de la réunion du jeudi 26 avril 2018 dire enfin que cet acte de Bakary Togola est inadmissible.
La dernière réunion, tenue le lundi 30 avril sous la houlette de ce vieux forgeron de Tounfouka, s’est aussi soldée par un échec, car le grand frère de Bakary Togola et le frère du perturbateur Tahirouba, avec la bénédiction de Bakary Togola, se sont farouchement opposés à toute tentative de négociation et ont même promis de détruire tous les champs qui existent sur cette parcelle. Et le vieux forgeron, après avoir rencontré la population de Tienkoungoba, le samedi 28 avril 2018, s’est rendu à Niamala le même soir chez Bakary Togola qui lui aurait donné 200 000 Fcfa plus une moto Jakarta.
Le même forgeron sur lequel le sous-préfet avait placé sa confiance a retourné sa veste sous la puissance de l’argent et a dit à la réunion retour que la parcelle doit être cédée à Bakary Togola. Sachez M. Togola que vous avez besoin de consolider votre postérité et ce n’est pas avec ces actes déshonorants. Vous devrez œuvrer pour stabiliser votre terroir, et non le contraire.
La dernière question à laquelle je souhaite avoir une réponse est la suivante : quel intérêt le président de l’Apcam tire-t-il de cette démonstration de force envers les populations que lui-même était censé protéger ?
Même le Président Dioncounda Traoré n’a pas été entendu
Après quelques mois d’accalmie due certainement à l’appel de l’ancien président par intérim, le Pr. Dioncounda Traoré à l’endroit de Bakary Togola lui demandant d’arrêter cet abus de pouvoir et après la liberté provisoire des premiers détenus de Tienkoungoba qui ont passé deux mois et dix-huit jours à la prison de Bougouni, le problème a resurgi sous une autre forme.
On se rappelle que les premiers ont été détenus suite à l’envoi des Bulldozers sur les terres cultivables de Tienkoungoba.
Après le retrait des machines, nous avons assisté, le samedi 16 septembre 2018, à l’envoi de certains jeunes de N’Tjilla Maro par Bakary Togola pour défricher l’espace qu’il veut s’accaparer de force. Il faut reconnaitre que la sagesse des habitants de Tienkoungoba a prévalu. Après avoir constaté la présence des envoyés de Bakary Togola, ils ont informé le sous-préfet et le commandant de brigade de Koumantou. Malheureusement, aucune autorité n’a réagi, pas même pour demander à Bakary Togola d’arrêter ces actes provocateurs.
Ensuite, les ressortissants de Tienkoungoba à Bamako ont rencontré les ressortissants de N’Tjilla Maro, le vendredi 21 septembre 2018, chez leur président, Mamadou Kétji Coulibaly à Yirimadio. Le message des ressortissants de Tienkoungoba était clair :
“Nos parents, nos grand parents, nos arrières grands parents ne nous ont jamais dit qu’il y a eu un problème quelconque entre N’Tjilla Maro et Tienkoungoba. Ce serait une honte pour notre génération que cela se fasse à notre temps. Chacun doit convaincre ses parents de faire en sorte qu’il n’y ait pas affrontement. Malheureusement, les ressortissants de N’Tjilla Maro à Bamako n’ont posé aucun acte répondant à la requête des ressortissants de Tienkoungoba”.
Ainsi, le lundi 15 octobre 2018, les gens de Tienkoungoba ont été informés que le nommé Fousseyni Koné dit Fousseyniblén de Tiéfala a tenu une réunion avec la population de Tiéfala pour faire passer le message de Bakary Togola: les trois villages Tiéfala, N’Tjilla Maro et Niamala se donnent la main pour aller défricher l’espace, le mardi 16 octobre 2018. Mais, sans demi-mesure, les gens de Tiéfala ont refusé d’adhérer à cette idée de destruction des liens sociaux qui ont existé entre les différents villages depuis des centaines d’années. Informé, un ressortissant de Tienkoungoba a appelé le président de l’Association des ressortissants de N’Tjilla Maro ainsi que le chef de village de N’Tjilla Maro (qui réside lui-même à Bamako) pour leur demander d’intervenir afin que leurs parents au village ne se déplacent pas pour aller participer à cet acte provocateur à Tienkoungoba.
Le chef de village de N’Tjilla Maro, contre toute attente, dira qu’en tant que chef de village, ses conseillers sur place devraient l’informer. Autrement dit, il y aurait un autre décideur au village.
En réaction, le responsable de Tienkoungoba lui dira qu’il s’agit d’éteindre un feu dont nul ne peut prédire les conséquences. Donc, il est opportun de mettre l’orgueil de côté et de sauver la situation.
Le même responsable de Tienkoungoba a informé le commandant de brigade de Koumantou afin de prendre les dispositions qui s’imposent. Celui-là aussi n’a pas réagi jusqu’au mardi matin quand les envoyés de Bakary Togola, cette fois-ci de Niamala et de N’Tjilla Maro, se sont présentés sur les lieux et ont trouvé sur place la population de Tienkoungoba décidée à défendre ses terres cultivables.
S’en est suivi un accrochage violent entre les deux parties qui a occasionné des blessés graves de part et d’autre et des motos endommagées. Heureusement, aucune perte en vie humaine n’a été constatée et le CB aurait, après constat, demandé à chaque partie de soigner ses blessés.
Ainsi, le lundi 22 octobre 2018, trois personnes ont été arrêtées à Tienkoungoba dont une arrestation dans des conditions inhumaines, car Souleymane Togola aurait été arrêté au sortir de sa douche avec sa culotte, après avoir été aspergé de gaz lacrymogènes. Sans chemise, il a été conduit à la brigade de Koumantou comme un vulgaire vagabond. Les parents de Souleymane qui lui ont amené ses habits à la brigade de Koumantou ont été arrêtés pour être libérés le soir, après différentes interventions.
Si au début, Bakary Togola disait qu’il n’y avait pas de problème entre lui et la population de Tienkoungoba et que c’était seulement entre Tienkoungoba et N’Tjilla Maro, cette fois-ci, il ne pourra pas le dire, car il a envoyé les gens de Niamala, son village natal, situé à plus de 22 km de Tienkoungoba et la plupart des blessés sont de son village.
Enclavement garanti !
Les autorités doivent prendre des dispositions pour ramener Bakary Togola à la raison afin qu’il abandonne cette ambition démesurée qui est de s’approprier les terres cultivables de la population de Tienkoungoba. Onze (11) champs appartenant à onze (11) familles, El hadj Bakary Togola doit savoir qu’il n’a rien à gagner dans ce combat. La vraie victoire, c’est d’éviter le conflit communautaire que Bakary Togola cherche aujourd’hui.
Depuis le lundi 22 octobre, trois personnes de Tienkoungoba ont été envoyées devant le procureur qui les a placées sous mandat de dépôt et elles sont à la prison de Bougouni. D’autres personnes seraient toujours recherchées à Tienkoungoba, alors que ceux-là mêmes qui ont fait 23 km pour venir agresser ne sont même pas inquiétés. Le fait d’aller à une violation de domicile n’a pas été pris en compte. L’argent a parlé. Même si Bakary Togola envoyait tout le village de Tienkoungoba en prison, où est sa victoire ? Plutôt la honte.
C’est pour dire qu’il n’y a pas un Dieu pour Bakary Togola et un Dieu pour les autres, même si aujourd’hui on a l’impression qu’il y a une justice pour lui et une justice pour les autres.
La vie est assez courte pour laisser un tel héritage à sa postérité. Il est rare au Mali de voir quelqu’un et surtout un responsable de haut niveau s’attaquer à sa terre natale comme Bakary Togola le fait aujourd’hui. Mais, selon lui-même, commencer un tel projet sur sa terre natale et ne pas pouvoir le mener à bout est un échec.
S’il s’agissait d’un projet de développement ou d’une œuvre de bienfaisance, nous serions d’accord avec lui. Mais créer un conflit de ce genre, nous pensons qu’il doit mettre l’orgueil de côté et ramener la paix sur sa terre natale. Nous demandons aux autorités d’aller voir, car ce village est déjà enclavé, limité à l’est par le fleuve Bagoé, au sud et au nord par des marigots.
L’espace vital pour le village que Bakary Togola tente d’usurper est à moins d’un kilomètre des premières constructions du village de Tienkoungoba. Et cette année, l’eau du fleuve a débordé et jusqu’à moins de 40 mètres des maisons du village.
Nous demandons à El hadj Bakary Togola de savoir raison garder, car l’Histoire nous jugera. Beaucoup de responsables ont passé avant lui et il doit savoir qu’aucun pouvoir n’est éternel. Bakary Togola, vous avez plus de 50 ans et vous devez pouvoir réfléchir sur ce qui vous reste à faire sur terre afin de préparer l’au-delà. Enfin, toi qui a toujours eu comme slogan : “Tenons-nous par les bras et non par les pieds”, aujourd’hui, tu tiens la population de Tienkoungoba plus que par les pieds, mais par la gorge. Bravo pour votre courage à détruire nos mœurs.
Le drame dans la situation actuelle, c’est que Bakary Togola reste sourd à toute intervention et tente de corrompre tous ceux qui peuvent avoir leur mot à dire dans cette affaire, comme les 36 autres villages de la Commune de Koumantou. D’un forage, il est allé demander excuse au chef de village de N’Tjilla Maro qui se demandait pourquoi cette excuse. Par la suite, il a réalisé un forage dans chaque quartier et nous avons entendu sur les ondes de la Radio (La Voix des Jeunes) à travers son fils, dans une émission le lundi 5 novembre, qu’il a fait huit (8) forages.
Au cours de cette émission, son neveu Sidiki Togola et son protégé Issa Togola, le petit frère de Tahirouba, celui-là même qui est à la base de tout ce conflit, se sont livrés à des déclarations et affirmations diffamantes qui ne correspondent pas à leur âge.
Issa Togola est encore étudiant et Sidiki, un diplômé sans emploi. Ils devraient faire attention à ce qu’ils disent sur les radios pour ne pas avoir à regretter après, car leur avenir est normalement devant eux. En conseil de tonton, ni Amadou Togola, le président de la Fédération, ni son père, ne gèrent les 10 000 FCFA auxquels ils font allusion. Et surtout eux-mêmes savent que ce qu’ils disent est faux, sinon qu’ils montrent la preuve à la télé et à toute la presse malienne.
Gourmandise
Evitez de rentrer dans une histoire que vous ne maitrisez pas mes chers fistons. Nous avons échangé avec le chef de village de N’Tjilla Maro qui a dit comment la famille de Maro a rejoint N’Tjilla et a soutenu qu’il ne sait pas entre N’Tjilla et Tienkoungoba quel village est arrivé le premier. Vous devez vous référer à vos vieux, car cent ans après, la vérité triomphera et montrera que c’est par abus de pouvoir que Bakary Togola a essayé de s’accaparer les terres cultivables des habitants de Tienkoungoba (au total 11 champs cultivables) que Bakary et ses fils font toujours semblant d’ignorer, en disant que c’est un espace vierge. Ils savent aussi que le site d’orpaillage n’est qu’une infime partie de l’espace qu’ils tentent d’usurper.
Après l’audience reportée du mercredi 14 novembre 2018, Badiokala Togola, 67 ans, a été arrêté à la gare routière de Bougouni, alors qu’il s’apprêtait à rejoindre Tienkoungoba.
Après une brève audition à la gendarmerie, il a été conduit devant le procureur de Bougouni qui l’a mis sous mandat de dépôt le même soir. Depuis donc ce jour, Badiokala a rejoint à la Maison d’arrêt de Bougouni les 3 autres détenus (en prison depuis le 22 octobre 2018).
En faisant une analyse de ce problème, je me suis posé certaines questions pour aboutir à la conclusion que Bakary Togola cherche à usurper cet espace à cause de l’or.
– Avant la découverte de l’or, personne n’avait revendiqué cet espace qui a toujours été aux habitants de Tienkoungoba qui y cultivent depuis des centaines d’années.
– Le président de l’Apcam savait qu’il y avait des problèmes entre N’Tjilla Maro et Tienkoungoba à cause de cette zone.
– En acceptant de s’engager dans ce projet, je me demande si Monsieur le président de l’Apcam n’a pas poussé ce Tahirouba perturbateur à revendiquer cette parcelle afin que lui il puisse se l’approprier après.
En tout état de cause, Bakary Togola n’a pas agi au hasard.
Amadou Togola, Président de la Fédération malienne de cyclisme
Ressortissant de Tienkoungoba
Source: Aujourd’hui