Un bouleversement très substantiel est sur le point de se produire dans le rapport des forces à l’Assemblée nationale. Il se susurre que le groupe parlementaire de l’Adéma-Pasj pourrait bientôt connaître un élargissement au détriment de l’Apm (Alliance pour le Mali).
Deuxième force parlementaire derrière le Rpm -grâce à une alliance très composite et contre nature- l’Apm est en passe de perdre six députés. Les parlementaires attendus dans l’escarcelle du groupe des Abeilles ne sont autres des élus sous la coupole de l’Asma, formation politique créée par Soumeylou Boubèye Maïga au lendemain de la convention de désignation du candidat de l’Adéma-Pasj à la présidentielle 2013. Il n’est pas exclu, par ailleurs, selon certaines confidences, que la jonction des deux groupes parlementaires entraîne dans son sillage le retour pour de bon de SBM et de tout son monde à leur parti d’origine.
De même source, les négociations vont bon train et seraient même très avancées pour le second retour du président de l’Asma dans les rangs des Abeilles, le parti qu’il n’a en fait jamais quitté. En attendant l’hypothétique, l’épisode déjà effectif est une donne qui va logiquement agir dans le sens d’une redistribution des cartes à l’hémicycle. Il en découlera la naissance d’un nouveau groupe de taille égale, sinon supérieure à celui de l’opposition en cas de victoire du Pasj aux législatives partielles de Yorosso. Ce qui va le hisser au troisième rang des forces politiques derrière l’Apm qui, à son tour, devrait craindre pour sa place avec les ambitions tentaculaires des Abeilles en vol constante pour survoler tout sur leur passage.
Boubèye, preneur d’otage
La demeure de l’ancien ministre de la Défense ne désemplit plus. Nos sources rapportent, au demeurant, qu’elle n’a jamais été aussi envahie que depuis l’affaire des commandes de l’armée a pris une autre ampleur avec l’interpellation de Soumeylou Boubèye Maïga par la police française. Ce n‘est point par sympathie que certains y font le pied de grue au point d’être comparable à des otages de SBM. Leur fréquence s’explique, selon toute évidence, par la crainte de figurer parmi ceux des responsables que le ministre de la Défense pourrait dénoncer. Dire que c’est pour cela que cela certains hauts responsables de la présidence de la République y passent plus de temps que dans leur bureau à Koulouba.
La Rédaction