La tournée du Chef du gouvernement, son Excellence Soumeylou Boubèye Maïga en 5ième région a suscité beaucoup d’espoir parmi les populations locales qui ont manifesté une joie immense de voir les hautes autorités de prendre à bras le corps leurs préoccupations en l’occurrence l’éducation, la culture, la sécurité, etc.
Cette population qui souffre d’une grande confusion quant à la question de la sécurité qui est la base de tout développement n’a pas caché sa satisfaction par la concrétisation d’une promesse que le Chef du Gouvernement leur avait tenue lors de son passage le 30 Mars dernier. La construction d’une université dans la cité de Nangabanou Tembély qui a vu naitre des sommités de la culture et de l’excellence tels qu’Amadou Hampâté Bah, Yambo Ouologuem est une reconnaissance envers l’histoire culturelle contemporaine du Mali.
Rappelons que la région de Mopti souffre beaucoup du terrorisme et du banditisme à outrance qui empêche des centaines de milliers d’enfants d’aller à l’école même si des efforts colossaux sont entrepris par les hautes autorités afin d’endiguer ce fléau. L’université de Bandiagara vient en appui aux efforts entrepris par notre pays depuis environ deux décennies d’accélérer le processus de la décentralisation.
La cérémonie de pose de la première pierre de l’université de Bandiagara a mobilisé tous les enfants du terroir qui se sont employés à concourir à la réussite de l’évènement. Conscientes que l’éducation est le moyen le plus sûr d’impacter positivement la vie des communautés et de réussir la transformation économique et social de tout pays, les autorités maliennes n’entendent pas lésiner sur les moyens pour parvenir à cette finalité.
Ce jour, 02 Octobre 2018, tout le cercle de Bandiagara a vibré au rythme d’une cérémonie qui a mobilisé toutes les sensibilités du cercle. Les communautés peulh et dogon ont tenu en haleine l’assistance avec des prestations artistiques et folkloriques en balayant d’un revers de main l’idée de conflit réel entre elles. Ce qui a fait dire le Premier ministre avec conviction que « rien ne saurait opposer les communautés dans notre pays fait de brassage, de cohabitons pacifique et de tolérance. »
En effet l’opérateur économique Seydou Nantoumé non moins PDG de Toguna Agro-industrie, un fils du terroir, a offert 100 hectares pour le site de ladite université. Le maire de la commune urbaine de Bandiagara a exprimé la satisfaction de sa commune à voir « ce vieux rêve de pôle universitaire de Bandiagara se concrétiser. »
Rappelons que désormais Bandiagara, qui relevait de l’académie d’enseignement de Douentza vient d’avoir l’ouverture de la sienne. Toute chose qui concourt rapprocher les services d’Etat aux populations maliennes. Précisons que les probables filières d’étude de l’Université de Bandiagara sont celles qui contribuent vite au développement local, régional et national.
Il s’agit des filières comme le développement local, l’agriculture, l’artisanat, le tourisme, la décentralisation, etc. Les efforts sont fournis par les hautes autorités afin qu’il ait adéquation entre la formation, le besoin et le marché de l’emploi surtout en phase avec les réalités locales.
L’ouverture d’une université à Bandiagara permet de désengorger celles de Bamako d’une part et d’autre part de faire que les enfants restent souder et intéresser au développement de leur localité d’origine tout en s’occupant de leurs parents. Jean-Jacques Rousseau ne disait-il pas dans ‘’Emile ou de l’éducation’’ qu’ « on façonne les plantes par la culture et les hommes par l’éducation » ?
Sinaly M DAOU
Par Ciwara Info