Les récents événements, faisant état de nombreux blessés suite à une guerre fratricide entre les membres de l’AEEM, nous interpellent sur l’urgence d’une décision ferme et irrévocable. Cette association, étant un obstacle diriment au sauvetage de l’école malienne, n’a plus sa raison d’être. Sa dissolution pure et simple doit être à l’ordre du jour du gouvernement de Transition du « Mali Koura ». Toutes autres solutions préconisées par les pouvoirs ne seraient que dilatoires. Les nouvelles autorités doivent pleinement exercer les prérogatives de puissance publique pour mettre hors d’état de nuire cette association à laquelle les POLITCIENS véreux ont tenté d’attribuer le statut d’institution de la république.
Depuis un certain temps (les 10 dernières années), l’AEEM n’a de cesse prendre l’école en otage. Les querelles entre groupuscules armés (les différentes factions), les violations physiques et morales contre l’administration des établissements scolaires et universitaires ont désormais le vent en poupe. Les motifs, honteusement avancés, sont les échecs scolaires de ceux qui ne savent que militer au lieu d’étudier. L’association est devenue une mafia qui rackette et agresse pour satisfaire des doléances illégales et illégitimes sans gêne. Les pouvoirs publics (doyens, recteurs et ministres) font semblant d’ignorer ces pratiques courantes. Pour prendre des sanctions d’aucuns annoncent et engagent des médiations vouées à l’échec. Ainsi, au lieu de prendre à bras le corps un problème de gouvernance scolaire, les uns et les autres s’observent et s’accusent mutuellement.
Comme on aime à le dire chez les scientifiques, un problème sans solution est un problème mal posé. Si l’AEEM ne peut pas jouer le rôle d’une association représentative des intérêts des élèves et étudiants alors elle fait partie du problème et non de la solution. Si au lieu d’être une force de réflexion et d’action pour la sauvegarde du système éducatif malien, l’association s’impose comme une force de perversion et de perturbation de l’école de la république alors elle fait partie intégrante du problème. Comme un membre gangrené, elle doit être amputée.
Vive l’AEEM soucieuse du sauvetage de l’école de la république. On ne doit pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Mais on ne peut tolérer la délinquance juvénile au sein de nos établissements.
Vive la république
Vive le Mali
Dr Moussa Dougouné
Source: Le Pélican