En vue de sauvegarder notre environnement et de contribuer à une pluviométrie acceptable, le Projet Forêts pour le Mali, en collaboration avec la Direction des Eaux et Forêts, a initié un atelier de formation de deux jours à l’intention de quatre communes appelées des communes-tests. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Directeur National des Eaux et Forêts, l’Inspecteur général, Mamadou Gakou à Tabacoro. On notait la présence de Djibril Diallo, initiateur de ce projet ainsi que des représentants des quatre communes.
Amener toutes les communes du Mali à s’impliquer dans l’entretien et la protection de leur environnement, c’est l’objectif de cette initiative “test” du Projet Forêts pour le Mali qui vient de choisir quatre communes pour un test grandeur nature. Il s’agit des communes de Kontela, Daban, Dogoni et Lobougoula. Outre ces communes, quatre autres communes observatrices sont choisies. C’est dans le cadre d’une mise à niveau sur le plan de la protection environnementale et de la création des forêts artificielles que le projet a initié cet atelier de formation à l’intention des communes. Il s’agit d’apprendre aux participants l’importance de la forêt dans leur environnement, les techniques d’entretien et de sauvegarde de la forêt.
Cette volonté de sauver notre environnement est l’initiative patriotique d’un groupe de personnes qui s’est porté volontaire pour sauver notre environnement. Cet atelier de formation est un espace d’apprentissage pour les participants venus des différentes communes afin qu’ils soient des maîtres de protection de l’environnement au premier plan dans leurs communes respectives.
Selon l’initiateur du projet, Djibril Diallo, ce travail est difficile mais non impossible parce que les gens sont engagés. « Bien avant, le projet a sillonné le Mali. Les communes de Kontela, Daban, Dogoniet Lobougoula ont montré leur engagement dans la protection de l’environnement en général et de la forêt en particulier. Cet engagement des communes a été très encourageant pour le projet même si elles n’ont pas les moyens de leur politique », a-t-il dit.La vision du projet est de réunir toutes les associations villageoises et communales en Groupe social pour la forêt du Mali afin d’éveiller la conscience du peuple sur la forêt du Mali qui est en train de reculer dangereusement et saborder notre qualité de vie. « Ce projet, pour le moment, va faire des forêts artificielles, des pépinières qui seront plantées et entretenues par les populations des quatre communes. C’est une manière de faire le test des tests car, le projet pour le moment n’a ni les moyens ni la compétence nécessaire de couvrir toutes les communes du Mali. Donc, ces communes vont servir de test pour galvaniser les autres. Cet atelier va permettre aux participants de s’approprier aussi les techniques de sauvegarde de la forêt et d’être des relais dans leurs communes », a ajouté l’initiateur du projet.
Pour le Directeur National des Eaux et Forêts, il s’agit là d’un travail de reconstruction de l’Etat. Si nous voulons une bonne culture, explique l’Inspecteur général, cela passe forcément par une bonne pluviométrie et cette pluie ne peut nous atteindre que s’il y a suffisamment d’arbres. «Cet atelier a vu le jour parce que d’autres y ont cru. Il s’agit particulièrement de Djibril Diallo qui a osé s’impliquer dans la sauvegarde de l’environnement et de la forêt ».
Il a rappelé que le gouvernement a adopté il y a peine un mois, le premier décret en matière de gestion des ressources forestières qui prévoit une des responsabilités des collectivités dans la gestion de leur terroir pour ce qui concerne la forêt et la faune. « Donc, il faut une stratégie de transfert des compétences. Ce projet est une chance pour faciliter ce travail de transfert qui va être un cas d’école pour les 703 communes du Mali », a conclu le Directeur National des Eaux et Forêts.
Drissa Togola
Le Challenger
