La validation du référentiel sur l’Offre des services de santé sexuelle (OSS) afin de promouvoir un meilleur accès aux soins se tient, depuis hier, dans un hôtel de la place à l’initiative de l’Association de recherche, de communication et d’accompagnement à domicile des personnes vivant avec le VIH et Sida (ARCAD-Sida). Cette association est porteuse de valeurs de la plateforme de la Coalition plus pour l’Afrique de l’Ouest (PFAO) qui regroupe le Sénégal, le Mali, le Togo, le Niger et le Burkina Faso.
La rencontre s’est attachée à présenter le référentiel sur l’OSS, à travailler sur les étapes pour une meilleure utilisation du référentiel et la mise en œuvre de l’OSS dans la sous-région ouest-africaine. Elle a aussi permis de présenter les nouvelles structures partenaires de la PFAO et les modalités de fonctionnement du partenariat.
Deux jours durant, les acteurs en charge de la question échangeront sur des préoccupations qui y sont liées. Cela permettra à toutes les structures membres de la plateforme d’avoir une meilleure appropriation du référentiel mais aussi de s’inscrire dans sa valorisation et sa pérennisation.
L’initiative intègre la mise en œuvre du projet : «Accès à des services de santé de qualité pour les populations clés». C’est un projet de renforcement de compétences des acteurs de la lutte contre le virus du Sida en Afrique de l’Ouest et du Centre. Il couvre le Sénégal, le Togo, le Niger, le Cameroun et le Mali avec 10 associations : AIDES Sénégal, Affirmative Action, Alternative Cameroun, Humanity First, Kénédougou Solidarité (AKS), Mieux vivre avec le SIDA (MVS), Espoir Vie Togo (EVT), Action contre le SIDA (ACS) et Aides Médicales et Charité (AMC).
Ce projet cofinancé par l’Initiative 5 pour cent et la Coalition internationale plus a pour but global d’impacter sur la dynamique de l’épidémie dans les sous-régions. Et cela en outillant les bénéficiaires pour pouvoir fournir le plus rapidement possible un accès aux soins pour réduire les charges virales.
L’une des activités du projet est l’élaboration d’un référentiel sur l’OSS. Ce référentiel permet de valoriser les services différenciés déjà mis en œuvre dans les centres de santé communautaire, d’ancrer et diffuser les bonnes pratiques développées dans la sous-région, au sein de la plateforme. Il s’agit aussi de dupliquer le modèle dans d’autres contextes et de disposer d’un outil de valorisation.
«Il est important que nous nous occupions de la santé sexuelle des populations les plus vulnérables», a déclaré la directrice exécutive de ARCAD-Sida, Dr Keïta Bintou Dembélé. Parce qu’il a été démontré que les 1.000 premières infections du Sida ont été enregistrées chez ces personnes. Pour mettre fin à cela, il ne doit y avoir aucun laissé-pour-compte, a souligné la directrice exécutive. En effet, il s’agit à travers cette rencontre de valider un document consensuel dans lequel sont recensés les bonnes pratiques pour aider les acteurs de la société civile à prendre soin des personnes, les plus vulnérables, c’est-à-dire, les consommateurs de drogue injectable, les travailleuses du sexe, les homosexuels etc. C’est pourquoi la rencontre s’évertuera à outiller les acteurs afin que l’accès aux soins, à la prévention, et au traitement soit une réalité.
Fatoumata NAPHO
Source: L’Essor- Mali