Ce sont 1469 (dont 19 cas mortels) maliens qui ont été victimes d’accidents de travail entre 2014 et 2017.
C’est ce qui sort de la célébration de la 16ème Journée Mondiale de la Santé et de la Sécurité au Travail (JMSST) et la 22ème Journée Africaine de la prévention (JAP) des risques professionnels. C’était lundi dernier à l’hôtel El Farouk de Bamako.
En effet, le Mali, à l’instar de tous les pays membres de l’Inter Africaine de la Prévention des Risques Professionnels (IAPRP) a célébré le lundi 30 avril 2018, la 16ème Journée Mondiale de la Santé et de la Sécurité au Travail (JMSST), couplée à la 22ème Journée Africaine de la prévention (JAP) des risques professionnels axées respectivement sur les thèmes :
«Promotion des Structures de la Santé et de Sécurité au travail au sein de l’entreprise : Exigences légales et Gouvernance des Risques professionnels» et «Génération Sécurité et Santé».
La rencontre a été présidée par M. Amadou Diallo, représentant du ministre de la solidarité et de l’action humanitaire, qui avait à ses côtés M. Mohamed Bassirou, parrain de l’évènement et directeur national de la protection sociale et de l’économie solidaire et M. Bréhima Noumoussa Diallo, directeur de l’INPS
Selon, M. Mohamed Bassirou, parrain de l’évènement, la journée mondiale de la sécurité et de santé au travail et celle africaine de prévention des risques professionnels ont comme objectif commun et ultime, la promotion et le maintien d’un travail sûr, salubre et décent pour les travailleurs de toutes les branches d’activités.
Pour lui, il est de notoriété que l’amélioration des conditions et du milieu de travail constitue une composante et un critère de réussite, terreau fertile pour toute politique sociale. C’est pourquoi, le parrain de l’évènement saluera les efforts entrepris par le gouvernement du Mali pour un travail décent exercé avec dignité par tous les travailleurs de notre pays.
Enfin, M. Bassirou a invité chacun à s’impliquer pour la promotion d’un travail décent et de protection des travailleurs pour sauvegarder la production de nos entreprises en vue d’un service du développement durable de notre pays.
M. Amadou Diallo, représentant du ministre de la solidarité et de l’action humanitaire a pour sa part expliqué qu’au Mali, de 2014 à 2017, 1469 accidents de travail (dont malheureusement 19 cas mortels) ont été déclarés.
Aussi, dit-il, le coût direct de réparation (rentes, indemnités journalières, les frais médicaux et pharmaceutique) a dépassé le milliard entre 2016 et 2017.
« Pourtant, le Mali dispose aujourd’hui d’un ensemble de textes législatifs et réglementaires assez importants et l’un des plus exigeants de la sous-région », signale Mr Diallo.
Selon lui, cette situation interpelle les pouvoirs, publics les employeurs ainsi que les travailleurs à intensifier les actions pour la prévention des accidents sur le lieu de travail et sur le trajet.
Pour cela, suggère M. Diallo, il nous revient de mobiliser l’ensemble des énergies et des moyens disponibles afin de parvenir à assurer la mise en œuvre dans toutes les entreprises concernées des mesures de formation, de prévention et de protection des travailleurs.
« Il faut aussi trouver en amont, des moyens de limiter le plus possible l’exposition des travailleurs aux risques et sauvegarder la productivité des entreprises, gage de tout développement économique et social durable », conclura-t-il.
Djibril Kayentao
Le 26 Mars