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Sans Tabou: suspension de la constitution, nationalisme ou délire populiste

Au moment où les autorités de la transition sont dans une dynamique d’écouter, de rassembler l’ensemble des forces vives de la nation pour poser les jalons d’un nouveau départ, certains exprimant leur soutien inconditionnel de la transition appellent paradoxalement à la suspension de la Constitution du 25 février consacrant un certain nombre de droits et de la liberté publiques.

 

Alors que président Assimi GOITA, a engagé des consultation tous azimuts avec les forces vives de la nation pour arracher un consensus autour des ANR, des politiques comme Aboubacar Sidick FOMBA et Jeamille BITTAR qui ne respirent que pour la Transition et la défense de celle-ci, ne ratent plus l’occasion d’aller au charbon même contre des valeurs pour lesquelles ils s’identifiaient en s’engageant dans la vie politique.
C’est ainsi que contre les positions politiques opposées à la démarche du gouvernement, donc de la transition, ils souhaitent la suspension de la Constitution en vue de maintenir ces voix dans le silence.
« Ce n’est pas une histoire du M5. Ma conviction est réelle. Je le dis, je le réaffirme, si ça ne tenait qu’à moi, je demande au président Assimi de suspendre la Constitution et de dissoudre toutes les formations politiques afin que nous ayons des formations politiques qui ont une légitimé en se reconstituant », a déclaré Jeamille BITTAR à nos confrères du LePays en réaction au communiqué du Parena l’accusation de torpiller des valeurs de la démocratie.
Après lui, c’était au tour de Aboubacar Sidick FOMBA dans un communiqué rendu public le mardi 23 novembre de défendre la même proposition.
« Le parti ADEPM demande aux autorités de la transition de réviser la charte de la transition et de suspendre la Constitution du 25 février 1992 au nom de laquelle certains politiciens profitent pour s’inscrire dans la déstabilisation du Mali », signé Aboubacar Sidick FOMBA, président du parti ADEPM, une formation politique qui fait son beau temps sur les réseaux sociaux en attendant de faire ses preuves sur le terrain.
Objectif de cette proposition est de faire taire et empêcher à d’autres la liberté d’expression, d’opinion et de mouvement dont ils ont pour autant bénéficié pour dire, en son temps, ce qu’ils pensaient de la gestion d’IBK.
Mouvement de déstabilisation ou pas, à ce jour, ces acteurs politiques ont invoqué hier la Constitution pour marcher et même organiser la désobéissance civile.
Des routes ont été barricadées, des bâtiments et édifices publics ont été saccagés. Des biens privés ont été pillés. Les traces de ces violences sont encore visibles sur les locaux de l’Assemblée nationales. Et certains agents victimes de ces actes attendent toujours réparation.
Pendant ce temps, certains politiques, s’ils le sont réellement, qui voulant s’accrocher à des responsabilités qu’ils bénéficient après le coup d’Etat veulent museler des individus.
C’est un délire qu’un individu se réclamant de la vie politique et défendant des valeurs démocratiques puisse plaider pour la suspension de la Constitution qui consacrent les principales libertés individuelles et collectives.
Aussi, c’est grâce à cette constitution que Jeamille BITTAR et Aboubacar Sidick FOMBA tire leur statut d’homme politique.
Outre cet aspect, le parti ADEPM face aux violations des textes de la CEDEAO par les chefs d’Etat qui la compose et leur instinct grégaire de déstabilisation de notre pays, demande aux autorités de la transition de retirer notre pays, le Mali, de la CEDEAO.
Et la suite va être quoi ? Le Dr Aboubacar Sidick FOMBA dans une démarche populiste semble oublier que la CEDEAO n’est pas la seule Organisation à laquelle le Mali est membre. Il n’y a pas que la CEDEAO qui nous met la pression ou qui prend des sanctions contre le pays. Il y a aussi l’Union Africaine dont le Mali est membre. Et si le pays suit leur logique, il sera presque isolé du reste du monde.

PAR SIKOU BAH

Source : Info-Matin

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