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Sans Tabou: OUGE, le PM persiste, les politiques résistent

Alors que les autorités de la transition semblent dans la dynamique d’un passage obligé pour l’organisation des prochaines élections ; la création de l’organe unique de gestion des élections (OGE) continue de susciter de vives polémiques entre les acteurs du processus électoral. Entre les pros et l’anti OGE, la tension est loin de retomber. Si les uns s’appuient sur la nécessité des réformes avant l’organisation des élections, les autres, à savoir majoritairement la classe politique, estiment que le temps ne permet plus aux autorités de créer cet organe.

 

Après beaucoup de pourparlers autour de la création de l’Organe unique de gestion des élections, sans consensus, les autorités de la transition, fidèles à leur engagement, semblent déterminées à le mettre en place.
Ainsi, cette question s’est invitée dans les débats lors de la visite de la mission d’évaluation de la transition de la CEDEAO conduite par l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, Médiateur de l’organisation sous-régionale dans la crise malienne.
Au cours de leur audience, le Chef du Gouvernement, le Dr Choguel Kokalla MAÏGA, entouré de certains membres du gouvernement, a exposé à la délégation de la CEDEAO, ce lundi 7 septembre 2021, le point de l’évolution de la Transition.
Devant ses hôtes, le PM a expliqué que les autorités de la Transition entendent tirer les enseignements des précédentes crises que notre pays a connu le Mali en engageant les réformes nécessaires, en engageant la lutte contre la corruption et l’impunité et en œuvrant pour améliorer la sécurité sur l’ensemble du territoire. Pour lui, aller aux élections sans aucune réforme est suicidaire. Toutefois, a-t-il ajouté, l’action du gouvernement s’inscrit dans une démarche consensuelle.
Cette position des autorités de la transition est soutenue par certaines organisations de la société civile, à l’image de la FEMAPH, le regroupement politique M5-RFP, la synergie 22, etc.
Seul bémol et non des moindres, le Médiateur et sa délégation ont souhaité des détails sur le chronogramme des opérations électorales, qui seront fournis par les futures Assises Nationales, a fait savoir le PM. Pour la CEDEAO, tout comme pour les Nations-Unies, rien ne peut justifier une éventuelle prorogation de la transition au-delà du délai prescrit dans la charte.
En termes clairs, il s’agit de mettre de côté toutes les initiatives et les actions dont la mise en œuvre va au-delà de la date 22 février 2022, date retenue pour l’organisation l’élection présidentielle.
Cette position de la communauté internationale est largement partagée par la grande majorité de la classe politique.
Lundi dernier, des partis politiques se sont prononcés sur la question lors d’une rencontre avec des membres du Gouvernement au CICB.
La rencontre portait sur la mise en œuvre des axes prioritaires du Plan d’Action du Gouvernement (PAG), les Assises Nationales de la Refondation (ANR) et l’Organe Unique de Gestion des Elections.
Etaient face aux partis politiques, le ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions, M. Ibrahim Ikassa MAÏGA, le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, Lieutenant-colonel, Abdoulaye MAÏGA, la ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée des Réformes Politiques et Institutionnelles, Mme Fatoumata Sékou DICKO.
A cette occasion, le débat était houleux entre les deux parties qui ne partageaient pas les mêmes idées, alors que nous n’étions qu’à six mois de la fin de la Transition.
Une majorité des intervenants a laissé entendre qu’à six mois de la fin de la Transition, il n’y a pratiquement rien concernant l’organe unique. Donc, de ce fait, il faut aller à des solutions alternatives.
Pour ces acteurs politiques, il faut parler des vrais problèmes afin de trouver des solutions concrètes.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : Info-Matin

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