Les Maliens sont loin d’être au bout de leurs peines sous le régime du Président Ibrahim Boubacar KEITA. Ce régime, plébiscité en 2013 par une écrasante majorité des électeurs ne cesse de décevoir le peuple. Un régime qui, au lieu de satisfaire les besoins élémentaires des populations, joue toujours au pompier. Seul le langage de la pression semble indiqué pour amener les autorités à s’intéresser aux préoccupations des populations.
Le Peuple malien sous IBK a eu l’ingénieuse idée de se trouver des systèmes efficaces pour se faire entendre. Le plus souvent c’est à travers des mouvements de contestation, des articles de presse et des alertes lacées sur les ondes de radios, de télévisions ou sur les réseaux sociaux que les dirigeants s’intéressent aux préoccupations des Maliens. Le régime se montre toujours indifférent face à ses missions régaliennes tant qu’il n’y a pas la pression.
Ces derniers jours, les images de routes en état avancé de dégradation à Bamako ont fait le tour des réseaux sociaux. Cette pression a poussé les autorités à jouer au pompier. Dans la journée d’hier, les moyens ont été mobilisés sur le tronçon qui passe devant le Palais des sports, à l’ACI 2000, dont les images ont fait le tour des réseaux sociaux. Le paradoxe est qu’une équipe de l’ORTM a été mobilisée pour le lancement de ces travaux de réparation. Heureusement que le ridicule ne tue plus dans notre pays.
Les Maliens ont-ils besoin d’utiliser la pression pour que leurs préoccupations les plus légitimes soient prises en compte ? En tout cas, il est devenu une coutume que la population réclame ce qui lui est due pour que les autorités s’exécutent. Pourtant il y a un fonds destiné à l’entretien des routes. Mais les autorités attendent toujours que la situation devienne insupportable pour d’agir.
Il est décevant de constater que nos autorités persistent dans le tâtonnement dans la gouvernance. Ce régime plébiscité comme le sauveur est en train de patauger dans tous les domaines. L’histoire est en train de donner raison à ceux qui ont soutenu en 2013 que le candidat IBK n’avait pas de programme de société ni aucune vision claire pour le Mali.
C’est pourquoi, de jour en jour, la confiance et l’espoir que les Maliens avaient placé en celui qui était considéré comme le sauveur s’effondrent comme un château de cartes. Où est donc passé l’homme de poigne et de fermeté qui avait montré des preuves lors de ses passages à la Primature et au Perchoir ?
Il est grand temps pour le Président IBK de redorer son blason en se montrant ferme envers ses collaborateurs. Pour le moment, la situation du pays sous IBK est loin d’être des plus reluisantes. En plus de la crise au Nord qui reste entière et l’embrasement du Centre, aucun espoir ne profile à l’horizon pour un avenir meilleur en termes de développement.
Ce n’est pas en s’illustrant dans la mauvaise gouvernance et le tâtonnement que notre pays sortira la tête de l’eau de sitôt. IBK doit S’ASUMER de la plus belle manière afin que l’insécurité, la précarité, la misère, la famine (…) soient enfin de vieux souvenirs pour le peuple Malien.
PAR MODIBO KONE
Source: info-matin