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Sans Tabou: le nombrilisme politique de l’URD

En voyant dans la décision de report des élections régionales et communales partielles du 17 décembre dernier en avril 2018, « l’amateurisme, l’incompétence et l’incapacité » du gouvernement à organiser des élections, « son mépris vis-à-vis des Maliens » et sa « volonté manifeste de nuire aux candidats par la dilapidation de leurs maigres ressources », l’URD, le parti du chef de file de l’opposition, se place aux antipodes des autres acteurs et partenaires de notre processus de paix, non les moindres. Il s’agit notamment de la Coordination des mouvements armés (CMA), la Plateforme, de la MINUSMA, de la Convention de la Majorité présidentielle, ainsi que l’UE et autres partenaires du Mali qui ont tous salué la volonté gouvernementale d’aller à un scrutin inclusif.

L’URD, dans un communiqué, réaffirme son mécontentement face à la décision du gouvernement de reporter le scrutin du 17 décembre dernier. Le parti du chef de file de l’opposition pousse sa fureur jusqu’à exiger la démission du ministre de l’Administration territoriale qu’il tient responsable de cette décision. En demandant la démission du ministre de l’Administration territoriale « pour son incompétence et son incapacité à exécuter correctement sa mission », nous pensons que l’URD a tout simplement manqué de courage politique. Pour preuve, la décision de report des élections régionales et communales partielles du 17 décembre dernier en avril 2018 fait suite à une large consultation de la classe politique, des partis signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale ainsi que des partenaires du Mali, les ambassadeurs des pays et institutions amis.
Pour le gouvernement, ce report se justifie par une volonté des autorités d’organiser des élections « les plus inclusives possibles ».
Contrairement aux critiques de l’opposition, le porte-parole de la CMA, Ilad Ag Mahmoud, a salué la décision et espéré que le gouvernement mettra à profit ce temps pour résoudre les difficultés qui se posent, notamment la révision de la loi sur les collectivités territoriales et la loi sur la libre administration ; l’opérationnalisation des autorités intérimaires afin de faire face au retour des réfugiés pour qu’ils prennent part à ces élections.
Dans la même logique, la MINUSMA, qui a aussi salué la décision du gouvernement, estime que ce report permettra de consacrer du temps pour trouver des réponses aux préoccupations relatives au processus de la paix, exprimées par les acteurs politiques nationaux.
En effet, le chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, dans un communiqué, rendu public, encourage l’ensemble des parties maliennes à saisir cette opportunité pour créer les conditions propices à l’accélération de la mise en œuvre de l’accord de paix, notamment le retour de l’administration et la restauration de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire, ainsi que la mise en œuvre des arrangements sécuritaires.
D’autres acteurs, non des moindres, ont apprécié et salué la volonté d’inclusivité du gouvernement à travers sa décision, gage de paix et de concorde dans notre pays.
Autant dire que la décision du ministre, et par-delà du gouvernement, est loin d’être unilatérale encore moins impopulaire. Par conséquent, la critique de l’URD est plutôt l’émanation de la hargne d’un parti politique en manque d’inspiration que le reflet de la volonté d’un peuple en quête de paix et de stabilité. L’opposition doit le courage de regarder ce pays au-delà du seul président et leurs intérêts égoïstes.

Par Sékou CAMARA

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