Cette nouvelle attitude de ces groupes armés terroristes doit constituer un signal d’alerte pour les autorités de la transition. Si elle veut réussir ses missions dans le délai imparti (dix-huit mois), c’est le moment d’agir. Il s’agit de mener l’offensive contre tous les groupes armés présents dans le pays et protéger par la suite les personnes et leurs biens sur l’ensemble du territoire national.
Pour ce faire, le président de la transition, Bah N’Daw, son vice-président, col. Assimi Goïta, ainsi que le Premier ministre et son gouvernement doivent sortir des discours et se mettre au travail. Aussi, chacun de nous, fiers d’être Malien ou Malienne, doit-il s’inscrire dans cette logique de paix et de stabilité dont dépend l’avenir de notre cher pays : le MALI.
Malheureusement, c’est le contraire que l’on voit très souvent à Bamako. Les politiciens assoiffés du pouvoir se sont déjà lancés dans les préparatifs des élections de 2022, les colonels continuent de profiter de la fraîcheur et de la commodité de leurs nouveaux postes juteux. Au même moment des religieux devenus populaires ou populistes jouent aux prophètes.
Mû par l’intérêt personnel, l’on oublie volontairement la situation du pays, l’on choisit également d’ignorer les cris de détresse des populations sous les menaces terroristes et c’est cette inertie que l’on avait toujours reprochée aux autorités déchues. C’est dire que la question de sécurité reste toujours un grand défi pour Bah N’Daw. Ce qui est évident, si les nouvelles autorités veulent sincèrement réussir la transition, elles doivent s’attaquer sans réserve à la question de sécurité. Parce que la mise en œuvre effective de la feuille de route de cette transition en dépend totalement. Ce qui est sûr, c’est qu’aujourd’hui, l’ensemble du peuple malien ne compte que sur cette transition pour trouver une solution durable à la situation actuelle du pays.
Ousmane BALLO
Source : Ziré