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Sanctions contre le Mali : Le gouvernement dénonce le rapport du Groupe d’experts

Confronté à des problèmes de procédure de collecte des témoignages, le Groupe d’experts sur les sanctions concernant le Mali s’est contenté de recueillir l’avis des témoins, selon le gouvernement malien. Des gens fabriqués de toutes pièces et très souvent orientés. Le rapport en question contient  des sources qui  n’ont aucune crédibilité et qui servent  des intérêts malsains de certains groupes ou puissances pour déstabiliser le combat du Mali et de son armée. En terme clair, le Gouvernement du Mali dit « déplorer le manque de sérieux et de rigueur dans l’exécution de la mission des experts ».

Mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation : processus du DDR ;  respect des droits de l’Homme et du droit humanitaire par les FAMa ; réformes politiques et institutionnelles sont, entre autres, les  faits insérés dans le rapport. Aussi bien sur la forme que sur le fond, le rapport du groupe d’experts sur les sanctions concernant le Mali ne semble pas respecter les règles de l’art. En tout cas, le Gouvernement malien n’est aucunement d’accord avec la teneur du document. Il n’a pas, de ce fait, non plus manqué  de réaction suite à la publication dudit rapport, courant ce mois d’août 2022. Parlant d’abord de la forme, le Gouvernement regrette l’absence de réciprocité concernant notamment la mise à la disposition des rapports du Groupe pour ses observations avant la publication des documents. Il déplore la pratique du Groupe, particulièrement les entraves à l’accès des structures maliennes à ces rapports pendant que la fuite de certains passages orientés desdits rapports sont organisés dans la presse internationale.

Aussi, les autorités soutiennent avoir constaté que le groupe d’experts sort de plus en plus de son mandat. « La mise en œuvre de l’Accord couvre uniquement les régions du nord du Mali. Les autres régions ne sont pas dans le champ d’application de l’Accord. Le Gouvernement note que le présent rapport est une synthèse des rapports trimestriels du Secrétaire général sur la situation du Mali, faisant déjà l’objet d’un examen périodique par le Conseil de sécurité. La question se pose sur la valeur ajoutée du travail mené par le Groupe  qui semble être un doublon de celui mené par le Secrétaire général et bien d’autres mécanismes dits indépendants des Nations unies pour le Mali », mentionne-t-on. La transition convie le Groupe à s’en tenir strictement au champ d’application de son mandat et qualifie d’infondées les allégations qu’il a tenues dans le paragraphe 9 de son rapport. « Contrairement aux allégations infondées du Groupe au paragraphe 9 du rapport, le Gouvernement n’a jamais eu l’intention de mener une confrontation avec les autres parties de l’Accord. Certes, il y a eu des cas de force majeure avec les sanctions de la Cedeao, mais le gouvernement ne s’est jamais écarté de l’application de l’Accord ». Selon le rapport, la mise en œuvre de l’Accord « était au point mort » durant la période de la mission des experts. Les autorités démentent ces propos et rassurent  que des avancées ont été même enregistrées dans la mise en œuvre de l’Accord. Parmi lesquelles figurent, entre autres :  la tenue régulière des sessions de la Commission technique de sécurité (CTS) avec la participation de toutes les parties ; le déplacement de la 2ème compagnie de la Batear de Kidal en novembre 2021 ; la signature de 10 conventions, le 21 octobre 2021, entre le département de l’Economie et des Finances et les présidents des collectivités  des  régions pour le financement de 16 projets estimés à 38,450 milliards F CFA dans le cadre du projet du Fonds de développement durable…..Parlant des réformes politiques et institutionnelles, le gouvernement note des avancées : la promulgation de la loi électorale ; la mise en place d’une commission composée d’éminentes personnalités de toutes les composantes de la société malienne pour la rédaction d’une nouvelle constitution. S’y ajoutent les projets de texte de la police territoriale déjà adoptés par le Gouvernement. Contrairement aux propos inclus dans le rapport, le pouvoir annonce que l’accélération du processus du DDR a commencé depuis 2018. Cela, avec l’intégration de 1756 ex-combattants sur 3000,  conformément aux recommandations du Conseil de sécurité de l’ONU. « Pour l’intégration du reliquat, la CMA a refusé de fournir sa liste, prétextant vouloir la visibilité sur le DDR global et de les combiner. Ce qui a conduit au blocage du processus », explique-t-on, avant d’expliquer la tenue d’une réunion. Laquelle a permis aux parties signataires d’Accord d’accepter la proposition gouvernementale d’intégrer 26 000 ex-combattants via le DDR. A l’armée malienne, le rapport en cause reproche  de ne pas pouvoir respecter les droits de l’Homme et le droit international humanitaire sur les théâtres d’opération. Avec des preuves à l’appui, les autorités démentent l’information. « Les informations contenues au paragraphe 94 du rapport ont été fournies par la CMA qui est une source peu crédible, voire partiale », lit-on dans le mémorandum de 10 pages de la transition. Ledit rapport se penche sur le cas d’une des ethnies que l’armée aurait ciblée dans ses missions. Chose qui est également démentie. Bamako soutient que les opérations de l’Armée ne visent que les terroristes.

Mamadou Diarra

Source: LE PAYS

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