La ville de San a connu, les 14, 15 et 16 mars derniers, une paralysie totale à cause de la grève déclenchée par les commerçants détaillants qui reprochaient au centre des impôts d’avoir trop élevé le taux des taxes. Lorsque la médiation avec l’administration fiscale locale n’a pas abouti, les commerçants ont déclenché une grève générale de trois jours. En conséquence, tous les commerces de la ville (boutiques, marchés de condiments, marchands ambulants, opérations de transfert de crédits monétaires) ont cessé de fonctionner.
Interrogé, le chef de Centre des impôts, Sériba Sanogo, a confirmé qu’il avait reçu le 9 mars, le président local du Syndicat national des commerçants détaillants du Mali, Tidiani Sanogo, accompagné de son camarade de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, Ibrahima Fofana. Le motif de leur visite était d’accorder des faveurs à un commerçant, a-t-il expliqué. «Je leur ai répondu que le commerçant en question peut venir me voir le lundi 12 mars. En lieu et place de ce rendez vous, j’ai été étonné de trouver un préavis de grève qui devait rentrer en vigueur le mercredi 14 mars pour s’étendre jusqu’au vendredi», a poursuivi M. Sanogo. Selon lui, il n’y avait pas de motif d’aller en grève car il avait pris contact avec ses chefs hiérarchiques de Bamako et Ségou qui s’inquiétaient des difficultés à San.
Le responsable du centre des impôts pense que la forme administrative et juridique de ce préavis de grève n’a pas été respectée. Selon lui, l’administration devrait être au préalable informée et que le préavis de grève devait être mis en exécution après l’expiration d’un délai de 15 jours pour compter de sa date de signature. Ces observations ayant été notifiées au président local du Syndicat national des commerçants détaillants du Mali, ce dernier a fait un communiqué radio diffusé le mardi 13 mars pour lever le mot d’ordre de grève. Malgré ce message, les commerçant ont envahi les grandes artères de la ville et ont fait des attroupements devant le centre des impôts.
Pour l’heure, des pourparlers sont engagés autour des autorités administratives et politiques locales pour trouver une solution à la crise qui a secoué les ménages durant ces trois jours.
Noumballa CAMARA
AMAP-San
Source: Essor