Le maire chargé de l’Assainissement, Gaoussou Coulibaly, n’est pas un inconnu dans la Commune urbaine de San. Ce n’est pas par hasard s’il a été surnommé « niaman maire ». En effet, l’élu est beaucoup apprécié par les populations de San pour sa détermination à assainir cette agglomération.
Gaoussou Coulibaly reste convaincu que l’amélioration du cadre de vie passe par l’assainissement. Il se donne, à cet effet, la mission de toujours interpeller la conscience de tout un chacun afin que l’assainissement puisse être pratiqué dans tous les espaces publics et privés de la Commune de San. Pour lui, la protection, la défense de l’environnement et promotion de la qualité de la vie sont un devoir pour tous et pour l’Etat. Ainsi, malgré son faible moyen, le maire Gaoussou dit « Niaman maire » (maire des ordures) fait toujours son possible pour que la Commune de San ne soit pas débordée par les déchets.
Il se promène chaque jour dans les coins et recoins de la commune pour identifier l’état des dépôts de transit. S’il y’a un qui dépasse, il fait vite appel à la voirie pour une évacuation immédiate. «Nous ne cessons de sensibiliser les populations, car elles doivent savoir que nous sommes là pour elles, nous leur rappelons toujours la nécessité d’avoir au moins une poubelle devant la porte de chaque famille, car les projets sont là pour évacuer les poubelles », dit-il.
Au regard de l’agrandissement de la ville et aussi de l’augmentation de la population de San, le maire a sollicité l’appui des autorités pour un soutien logistique afin de promouvoir un environnement sain et viable.
Ibrahima Ndiaye
(Envoyé spécial à San)
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Ousmane Dembélé dit Saxe, président du conseil communal de la jeunesse de San
« A San, nous sommes désormais unis et engagés »
Le bureau du Conseil communal de la jeunesse de San était confronté à des tiraillements entre deux camps qui réclamaient la victoire lors du dernier renouvellement du bureau tenu le 21 octobre 2019. Il a fallu l’intervention des autorités administratives et judiciaires pour qu’une solution puisse voir le jour. Les jeunes ont enfin décidé de s’unir pour le bien de San. Dans cet entretien, le président Ousmane Dembélé dit Saxe livre plus de détails sur le fond du problème.
Mali-Tribune : Comment se porte la jeunesse de San aujourd’hui ?
Ousmane Dembélé dit Saxe : Aujourd’hui la jeunesse, après les hauts et des bas, se porte à merveille. Dans un premier temps, nous étions en tiraillement pour des questions d’opposition comme on le voit partout d’ailleurs. Mais Dieu faisant bien les choses, aujourd’hui nous sommes ensemble main dans la main et nous allons relever le défi comme notre slogan le dit « Unis, nous bâtissons le Mali ». Nous devons nous unir dans la diversité. On n’a pas besoin d’être du même bord politique, mais une fois qu’on se retrouve au sein du Conseil, on est obligé d’aller ensemble et non en rang dispersé.
Mali-Tribune : Comment êtes-vous parvenus à parler le même langage ?
O D. S. : C’est après les interventions des autorités politiques, administratives et judiciaires que nous sommes parvenus à nous entendre et parler le même langage. Après la compréhension des uns et des autres, les interventions du président national, qui a appelé le procureur pour tout clarifier. C’est comme ça qu’on est parvenu à trancher le problème, selon les textes. Ce mal entendu est derrière nous aujourd’hui car dans la vie, il faut avoir de l’apposition et on est obligé de l’accepter cela fait partie de la vie. Mon souhait le plus absolu est que tout le monde chemine ensemble.
Mali-Tribune : Est-ce que le Conseil communal de la jeunesse de San bénéficie du soutien et l’accompagnement des autorités locales ?
O D. S. : Aujourd’hui on est accompagné par quelques autorités. Mais dans un premier temps le problème se posait au niveau de la mairie qui n’avait pas compris le problème. J’avais compris dans cette attitude qu’elle n’avait pas connaissance de nos statuts et règlements. Nous avons un partenariat avec la préfecture. On a des intérêts et visions communes qu’on doit mettre en œuvre ensemble. Malheureusement ici au Mali quand tu es élu président des jeunes et que tu n’es pas du même bord politique que les autorités en place, tu auras forcément des difficultés sur ton chemin. C’est le problème que nous avons ici. Pour faire face à cela, la jeunesse doit s’assumer et comprendre qu’on n’est pas forcément lié à un parti politique. Les politiciens cherchent toujours à s’accaparer des jeunes influents. Donc, c’est à nous jeunes de comprendre cela et relever le défi. C’est-à-dire laisser les miettes, être soit même comme nos règlements et statuts le disent.
Mali-Tribune : En cette période de pandémie à Coronavirus, qu’est-ce que vous avez fait comme activité pour protéger la population ?
OD S : Nous œuvrons beaucoup dans la lutte contre la pandémie. Nous avons sensibilisé, fait des dons de masque dans la ville de San et les quartiers périphériques. A travers le ministère de la Jeunesse et des Sports, nous avons une équipe mobilisée qui est là à sensibiliser depuis bientôt deux mois. C’est devenu quelque chose de continuel chez nous. Dans un premier temps, nous avons eu des masques avec la mairie, c’était lors de nos activités de salubrité. C’est avec ces masques et ceux qu’on a eu avec le président national que nous avons travaillé. En un mot la sensibilisation contre la Covid-19 est devenue notre activité principale aujourd’hui malgré le manque de moyen.
Mali-Tribune : Un dernier mot ?
OD. S. : Mon dernier appel s’adresse aux autorités maliennes face à la situation de la jeunesse du Mali. Les autorités doivent accepter et respecter la jeunesse telle qu’elle est. Nous vivons dans un pays de démocratie et les lois sont là, les documents sont clairs alors on doit donner à César ce qui appartient à César. Lors des renouvellements des bureaux, si la commission donne la victoire à tel ou tel candidat, les autorités doivent accepter et travailler avec ce dernier.
Propos recueillis par
Ibrahima Ndiaye
(depuis San)
Source : Mali Tribune