La ville de Kodougou au Burkina Faso a abrité du 30 au 31 Janvier 2020, la deuxième édition du salon international du coton et du textile (SICOT) sous le thème : « Production et transformation du coton : moteurs d’industrialisation et de croissance économique pour les Etats Africains ». Cette deuxième édition du SICOT placée sous le haut patronage de Son Excellence Monsieur le Président du Faso, Roch Marc Christian KABORE. Les industriels et professionnels du secteur du coton et textile du Canada sont invités à prendre à cet important évènement ; ceux des autres pays africains sont aussi attendus. Il s’est tenu, en marge, de la 7ème Réunion ministérielle de coordination des quatre pays co-auteurs de l’initiative sectorielle en faveur du coton (C-4), Bénin, Burkina Faso, Mali et Tchad.
L’objectif général du Salon est de mettre en valeur le secteur du coton africain et de faire du Burkina Faso, le carrefour africain, où les grandes préoccupations des acteurs de toute la chaîne de valeur du coton et du textile seront périodiquement discutées.
Le chef de l’État tout en saluant la forte mobilisation des acteurs, a réitéré son engagement à créer les conditions du développement de l’industrie textile burkinabè. L’ouverture cet après- midi de l’usine d’égrenage de coton biologique s’inscrit dans cette dynamique. S’agissant de l’ex Faso Fani, le président burkinabè s’est montré rassurant et promet le lancement des travaux pour l’usine Fasotex d’ici mars 2020.
La Turquie à travers A Star Textile Burkina Faso va construire un complexe industriel dans les villes de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Koudougou.
Diverses activités sont au programme de ce SICOT 2020. Il s’agit de :
-la conférence inaugurale sur le thème;
-des panels et tables rondes;
-des rencontres d’affaires (B2B et G2B);
-des expositions de produis et services en rapport avec la chaine de valeur du coton;
-les nuits du SICOT.
Les activités se poursuivent demain 31 janvier avec notamment la nuit du SICOT (défilé de mode).
Le SICOT est une plateforme internationale d’échanges et de réflexion, une tribune de valorisation du coton par la présentation d’outils modernes de production et de conservation, de promotion de la transformation industrielle, de financement et de commercialisation.
C’est le carrefour africain incontournable ou les grandes préoccupations des acteurs de toute la chaine du coton et du textile sont discutées.
En octobre dernier, une journée dédiée au coton a été célébrée. Sur initiative du Groupe Coton-4 (Bénin, Burkina Faso, Mali et Tchad. Un événement mondial pour célébrer le coton et toutes les parties prenantes de sa chaîne de valeur, des champs au tissu et au-delà.
La Journée mondiale du coton était l’occasion pour le secteur privé et la communauté internationale du développement de partager des connaissances et de mettre en valeur les activités et les produits liés au coton. Outre le lancement à l’OMC, la journée mondiale du coton sera célébrée dans différents pays du monde, avec divers événements donnant de la visibilité aux producteurs, aux transformateurs et aux entreprises.
Le Mali à travers la CMDT n’aura aucun alibi pour manquer cette célébration. Le pays dispose de zone de production d’une superficie de 134 518 km2, répartie entre 3 346 villages dans 244 communes sur les 703 que compte le pays. La CMDT couvre la totalité de la région de Sikasso et une partie des régions de Kayes, Koulikoro et Ségou. L’année passée, le Mali a fait une récolte de coton record, avec de plus de 700 000 tonnes, champion africain du coton devant le Burkina Faso. Cependant, des obstacles ne manquent pas au Mali pour les investisseurs qui souhaiteraient se lancer dans la transformation du coton, selon les experts du secteur plusieurs obstacles existent comme : la cherté de l’énergie, la formation insuffisante de la main-d’œuvre, le marché local trop réduit, les entreprises publiques mal gérées ou gangrénées par la corruption.
Mahamadou YATTARA
Inf@sept