La 1ère édition du Salon international de l’industrie du Mali (SIM), organisé du 19 au 21 avril au Parc des expositions de Bamako, aura tenu toutes ses promesses. «Nous avons souhaité qu’il soit un salon de la CEDEAO pour accueillir l’invité d’honneur, pour accueillir les Maliens de l’extérieur… Tous ces objectifs ont été atteints», s’est réjoui le ministre du Développement industriel. Mohamed Ali Ag Ibrahim, qui intervenait à la clôture de ce rendez-vous d’affaires, faisait allusion à la présence massive de tous ces acteurs durant les trois jours d’échange, de découverte et de discussions et à la qualité des projets présentés.
Ce salon, rappelons-le, est la suite logique du Forum «Invest in Mali» (tenu les 7 et 8 décembre dernier), qui a traité des opportunités de notre pays en général. Le SIM, lui, vise à l’accélération de l’industrialisation de notre pays, en présentant aux investisseurs les opportunités et potentiels qu’offre notre pays en la matière. «L’événement est l’un des moyens de promotion des investissements. Il permet aux acteurs de promouvoir davantage les opportunités et de discuter des problèmes spécifiques qui constitueraient éventuellement des barrières à l’investissement», expliquera le directeur général de l’Agence pour la promotion de l’investissement (API-Mali), Moussa I. Touré. Interrogé, il précisera que les conclusions seront remontées aux décideurs afin de leur permettre d’initier les réformes nécessaires à l’amélioration des affaires dans le secteur concerné. Ainsi, en matière de promotion de potentiels et opportunités, les agences de développement régional et conseils régionaux des dix Régions administratives de notre pays et du district de Bamako ont présenté aux investisseurs nationaux et étrangers les projets prioritaires structurants. Des projets concrets et chiffrés qu’ils voudraient voir réaliser à l’horizon 2030, échéance fixée pour l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD). D’autres acquis et non des moindres de cette édition initiale est la mise en place du conseil d’affaires Mali-Turquie et la signature d’une convention entre le gouvernement du Mali et la Société ciment et matériaux du Mali pour l’implantation d’une cimenterie. Le coût de l’investissement de ce projet qui a vu le jour à la faveur du Forum «Invest in Mali», est estimé à près de 20 milliards de Fcfa. Quant aux recommandations de ce salon, elles ont, entre autres, trait à l’assainissement du climat, à la professionnalisation, au financement du secteur de l’industrie. A ce titre, les participants préconisent la facilitation de l’accès des acteurs au financement bancaire en mettant en place un fonds dédié aux activités industrielles. Ils encouragent la communication sur les résultats de la recherche sur les matériaux locaux. Les participants ont souhaité l’élimination des tracasseries et lenteurs administratives dont sont victimes les porteurs de projets à leur retour au Mali. Ils prônent l’ouverture du système éducatif à la recherche en matière de développement technologique et la sensibilisation de la diaspora sur les avantages incitatifs du code des investissements et les opportunités d’investissement. Pour sa part, le commissaire chargé de l’industrie et la promotion du secteur privé à la CEDEAO a exhorté à «concevoir l’industrialisation dans un schéma global d’aménagement du territoire et d’intégration régionale, en concevant un lien harmonieux entre les niveaux local, national et régional». Car la mutualisation des efforts est indispensable à la réalisation d’infrastructures de qualité, a soutenu notre compatriote Mamadou Traoré. Ont pris par à cette rencontre, plus de 3000 industriels venus de la Turquie, du Bénin, du Burkina Faso, de la Guinée, du Niger, du Soudan et de toutes les Régions du Mali.
Cheick M. TRAORÉ
Source: Essor