De 4 députés au départ à l’issue des législatives 2013, du moins officiellement, le parti du Soleil levant ne compte plus que 2 députés après la démission des honorables Adama KANE et Mme Fatoumata dite Ténin SIMPARA, élus respectivement à Barouéli dans la région de Ségou et en Commune I du district de Bamako
M. Adama KANE est élu sur la même liste que Mody N’DIAYE et Sidi FOMBA, pour le compte respectif des partis URD et YELEMA.
Il ne reste plus que 2 députés encore fidèles au NCID-FYT, s’il n’y a pas de nouvelles défection dans l’avenir proche ou lointain, à savoir : Mamadou dit N’Fa SIMPARA et Mme Dioncounda SACKO, respectivement élus à Banamba dans la région de Koulikoro et à Diéma dans celle de Kayes.
Mamadou dit N’Fa SIMPARA est élu sur la même liste que Mahamadou Lamine WAGUE (URD) ; tandis que Mme Dioncounda SACKO, elle, a fait liste commune avec Mody FOFANA (ADEMA).
Mais, à ces défections s’ajoute celle de l’honorable Yaya HAIDARA, recalé au second des législatives en novembre 2013, et ancien président du groupe parlementaire CNID-FYT qui comptait alors 7 députés dans la législature 2007-2013.
Comme si un malheur ne venait jamais seul, le président du parti lui-même, Me Mountaga TALL, n’a pas pu se faire réélire à l’Assemblée nationale pour la législature 2014-2019.
«Cette défaite m’incite à travailler davantage. Et pour cause, si IBK avait abandonné, lorsque le parti RPM a chuté de 45 à 11 députés, allait-il avoir aujourd’hui ce qu’il a obtenu? Certainement non», s’est-il montré optimiste pour l’avenir à la faveur de la traditionnelle présentation de vœux à la presse, le 9 janvier 2014.
«J’ai décidé, dès le lendemain du vote et avant toute proclamation officielle, d’accepter des résultats et de n’introduire aucun recours malgré les nombreuses irrégularités relevées», a-t-il déclaré, en bon perdant, sans se douter des défections ultérieures dont son parti est aujourd’hui victime.
En effet, selon des sources concordantes, de nombreux cadres et responsables ont démissionné du CNID-FYT, cette semaine même.
Il y a notamment Modibo KADJOKE qui a quitté l’ensoleillement du CNID-FYT.
Ce départ est d’autant plus significatif que M. KADJOKE est aujourd’hui directeur général de l’Office malien de l’habitat (OMH), après avoir occupé le poste de ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle dans le dernier gouvernement du président ATT qui a été renversé, le 22 mars 2012, par un coup d’État militaire sous la conduite d’un jeune capitaine, Amadou Haya SANOGO, devenu par la suite général de corps d’armées avant de connaître des ennuis judiciaires en ce moment même puisqu’il est cardé à la gendarmerie nationale pour les besoins de l’enquête le concernant dans l’affaire dite des bérets rouges, les fameux commandos parachutistes, en lien avec le contrecoup d’État du 30 avril au 1er mai 2012. Mais, auparavant, M. KADJOKE était directeur général de l’Agence pour la promotion de l’emploi des jeunes (APEJ).
Un autre cadre de l’APEJ, Salia DOUMBIA, a lui aussi pris le large.
Le secrétaire à la Communication du directoire du parti, Mamadou WADIDJE, leur a emboité le pas pour la sortie vers une nouvelle destination.
En plus de ces cas, il est également fait mention de la démission de la présidente des femmes CNID-FYT, Mme Kadidia KOURESSI.
Les militants à la base sont également concernés par cette vague de démissions, mais leur nombre n’est pas encore déterminé, ni les localités qui seraient les plus touchées.
Contacté par nos soins, un cadre du CNID-FYT a confirmé les démissions en question ; mais, il n’a pas souhaité les commenter.
Bien avant, le CNID-FYT avait connu une première grande saignée, notamment les militants et responsables originaires de la région de Kidal, dont le plus emblématique est celle du Dr Akori Ag IKNANE, celui-là même qui a créé, en 1987, le premier CSCOM au Banconi, en Commune I du district de Bamako.
Beaucoup de ces cadres et militants ont viré dans le parti RPM peu avant les élections législatives.
En ce qui concerne les nouveaux démissionnaires, leur destination n’est pas encore connue même si certains, selon des sources dignes de foi, étaient plutôt proches du parti CODEM qui est parvenu à faire élire 5 députés à l’issue des législatives 2013 : Bakary SAGARA (Bandiagara), Djibril DIARRA (Koro), Hali NIANGADO (Commune II), Abdoul Kassoum TOURE (Commune I) et Karim YOSSI (Bankass).
En revanche, Mme Fatoumata dite Ténin SIMPARA, elle, est allée grossir le rang du parti ADM-MALIBA qui compte, avec ce ralliement, 3 députés à l’Assemblée nationale : Mamadou Alpha DIALLO (Nioro du Sahel) et Amadou THIAM (Commune V).
Ce parti aurait ou avoir plus si les décisions de la Cour constitutionnelle ne lui avait été défavorables à Niono et à Nara où il a perdu 3 députés qui n’ont pas été confirmés par les 9 Sages: MM. Boubacar Sabane TOURE et Diadié BAH ; et Mahamadou DIARISSO, à Nara.
Mais, l’ADP-MALIBA a partiellement compensé ces pertes par le ralliement du député PARENA élu à Kadiolo, Souleymane OUATTARA, sur la même liste que Bréhima BERIDOGO qui est resté fidèle au parti du Bélier blanc.
Du coup, le PARENA est réduit, à son tour, à 2 députés, avec Bakary MACALOU élu à Kayes avec 4 autres députés : Moussa CISSE (URD), Mahamadou CISSE dit Bagagnoa (ADEMA), Modibo SOGORE (PDES) et Cheick Oumar KONATE (PRVM).
Par Seydina Oumar DIARRA-SOD
Source: Info-Matin