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Sahel : les mines artisanales, nouveau mode opératoire des terroristes

Bamako – La pose des mines artisanales est désormais le nouveau mode opératoire privilégié des réseaux terroristes sévissant dans le Sahel particulièrement au Mali dans leur plan d’attaques contre les forces armées et les populations locales de plus en plus ciblées ces dernières semaines, selon des analyses sécuritaires.

Sahel : les mines artisanales, nouveau mode opératoire des terroristes

Bamako – La pose des mines artisanales est désormais le nouveau mode opératoire privilégié des réseaux terroristes sévissant dans le Sahel particulièrement au Mali dans leur plan d’attaques contre les forces armées et les populations locales de plus en plus ciblées ces dernières semaines, selon des analyses sécuritaires.

Dans le centre du Mali tout comme dans les confins du Burkina Faso et du Niger, les terroristes ne ratent pas la moindre occasion pour s’en prendre aux forces armées et aux populations locales, à l’aide de bombes artisanales dissimulées souvent sur des axes routiers, soutiennent pour leur part des sources sécuritaires, citées par des médias.

Au moins 12 militaires dont trois de nationalités étrangères présentes au Mali ont trouvé la mort depuis le début du mois de novembre, selon des sources sécuritaires. Le nombre de blessés est de plus loin important, ajoute-t-on.

« Deux soldats maliens ont été tués, lundi, et sept autres blessés par un engin explosif improvisé dans la région de Mopti, non loin de la frontière du Burkina Faso », a annoncé l’armée malienne dans la nuit de lundi à mardi.

Dimanche 1er décembre, « un véhicule des forces armées maliennes a sauté sur une mine samedi, en circulant entre Dioungani et Tonou, dans le cercle de Koro, au centre du Mali, faisant trois morts et plusieurs blessés », avaient annoncé, pour leur part, des élus et des habitants.

L’option des terroristes pour la pose des mines artisanales comme nouveau mode opératoire s’explique, selon des experts dans les questions sécuritaires, par le fait que les terroristes ont perdu beaucoup de leurs capacités de nuisances face aux forces armées maliennes et alliées de plus en plus dotées d’armes sophistiquées et d’armes de destruction de pointe.

Chassés des alentours de la capitale du Mali et des grandes villes du pays, les terroristes  ne font plus parler de leurs accrochages avec les forces armées comme ce fut le cas durant les années 2011 ou 2012 et 2013, a-t-on constaté.

Outre, les bombes artisanales qu’ils arrivent à poser, les terroristes « ne donnent signe de vie » que via certains actes tout aussi lâches que la pose des bombes, à savoir des attaques à l’aide de voitures piégés ou des motos.

Les autorités maliennes qui prennent acte de ces attaques et manœuvres lâches ne cessent d’appeler tous les maliens à fédérer leurs efforts et agir tel un seul homme contre les résidus criminels.

L’idée du dialogue national que compte organiser le Mali le 14 du mois en cours a, entre autres, comme objectifs, la sensibilisation des Maliens quant à la nécessité de s’unir contre la horde terroriste laquelle pour tenter de survivre n’hésite pas à investir désormais dans les conflits locaux afin d’envenimer la situation et fragiliser les structures des Etats, en plus du fait de semer la discorde entre les populations autochtones.

Lutter contre les nouvelles formes de redéploiement terroriste

Dans ce contexte, le Commissaire de paix et de sécurité (CPS) de l’Union Africaine (UA), Smaïl Chergui, qui rappellent à chaque fois, les tentatives d’investissement des terroristes dans les conflits tribaux au Mali, avait appelé lors de la 13ème réunion des Points focaux du Centre d’études et de recherche sur le terrorisme (Caert) tenue à Alger au mois de novembre, les autorités maliennes et des pays africains de manière générale à lutter contre cette nouvelle forme de redéploiement des réseaux terroristes.

La lutte contre ces tentatives doit se faire, selon M. Chergui, à travers la prise en charge des causes à l’origine de l’émergence du terrorisme même, à savoir « la misère, l’injustice, l’exclusion et l’extrémisme ».

Dans ce contexte, M. Chergui qui participait lundi, à la conférence ministérielle sur l’accès aux ressources naturelles et les conflits locaux Bamako, a souligné « le rôle essentiel des mécanismes gouvernementaux dans

la résolution des différends relatifs à l’accès aux ressources naturelles », faisant remarquer que « dans de nombreux cas, ces richesses sont pillées par des groupes terroristes et des réseaux de criminalité organisés ».

Le même responsable a évoqué, à ce titre, la consolidation des capacités du département Paix et Sécurité en matière de prévention des conflits structurels, de médiation et d’alerte précoce.

« Nous veillons résolument à ce que ces outils indispensables (en matière de règlement de conflit) soient accessibles à nos Etats Membres », a-t-il soutenu.

Aps

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