À la suite d'”actes de provocation et d’hostilité de l’Algérie” dans le dossier du Sahara occidental, le Maroc avait décidé de rappeler, la semaine dernière, son ambassadeur à Alger. Une mesure conservatoire qui a finalement été levée, le diplomate Abdallah Belkaziz reprenant lundi ses fonctions dans la capitale algérienne.
Un peu d’accalmie dans les relations entre le Maroc et l’Algérie. Après avoir rappelé Abdallah Belkaziz, son ambassadeur à Alger, pour protester contre les propos d’Abdelaziz Bouteflika sur le Sahara occidental, Rabat a annoncé que le diplomate reprenait lundi 4 novembre ses fonctions dans la capitale algérienne.
“Appeler – et non retirer – son ambassadeur, pour avoir des explications, est une pratique connue, qui ne dure qu’une période donnée. C’est ce que nous avons fait”, a expliqué un haut responsable marocain, affirmant que son pays prendrait toujours des “mesures contre ceux qui essayent de toucher à son intégrité territoriale”.
“Incident isolé”
Il a par ailleurs qualifié “d’incident isolé” l’intrusion vendredi dans le consulat d’Algérie à Casablanca d’un manifestant, qui avait arraché le drapeau de ce pays. “Nous avons été fermes avec cette personne, qui a été arrêtée”, a-t-il avancé, réfutant en revanche que le Maroc ait présenté des excuses pour l’incident.
Alger a de son côté affirmé que l’ambassadeur marocain avait exprimé les regrets de son gouvernement, lors d’une convocation dimanche après-midi au ministère algérien des Affaires étrangères. “Il a été rappelé à l’ambassadeur que l’Algérie n’accorde pas de crédit à la thèse de ‘l’incident isolé'”, a indiqué ce ministère, cité par l’agence APS.
“Les autorités algériennes demandent à être associées à l’enquête, (…) conformément à la pratique internationale, afin de déterminer les faits et s’assurer que les suites appropriées ont été engagées face à cet incident particulièrement grave”, a-t-il précisé.
(Avec AFP)