Avec le régime IBK, l’atteinte à la liberté d’expression devient de plus en plus grave et même insupportable. Après la disparition de Birama Touré, l’arrestation sans raisons valables du chroniqueur vedette Ras Bath, l’enlèvement de Ammy Baba Cissé, c’est à la radio Kayira II de Koutiala que les ennemis de la liberté d’expression s’attaquent. Fermée illégalement par le préfet de Koutiala il y a quelques semaines, le tribunal administratif a autorisé sa réouverture. Une foule mécontente de la décision du tribunal administratif de ré ouvrir cette radio l’a saccagée avant hier après-midi.
Nous rappelons que la radio Kayira II a été fermée il y a quelques semaines de cela par le préfet par intérim du cercle de Koutiala pour des raisons politiques, aux dires du directeur général de la radio Kayira. Plusieurs manifestations en faveur de la réouverture de ladite radio ont été faites. Saisi concernant le dossier, le tribunal administratif a tranché en faveur de la direction de la radio Kayira Il ainsi décidé la réouverture de la radio fermée par Youssouf Niaré, préfet intérimaire de Koutiala. Cette décision du tribunal administratif a provoqué la colère de ceux dont la ligne éditoriale de la radio Kayira II gène.
Avant hier mardi, 07 octobre 2017, dans l’après-midi, nous étions très touché d’apprendre la nouvelle du saccage de cette radio, la Kayira II de Koutiala par des personnes mécontentes de la décision de sa réouverture par le tribunal administratif. D’après les informations qui nous ont été données, ce sont les jeunes qui sont contre la position de ladite radio, les dénonciations qu’elle fait à l’encontre des tenants du pouvoir, qui ont apprécié la fermeture honteuse de la radio par le préfet et ce sont eux qui s’opposent à la décision de sa réouverture. Le mardi dernier, dans l’après-midi, ils ont saccagé la radio. Au moment du saccage, trois personnes ont été grièvement blessées et sont admis à l’hôpital de la capitale de l’or blanc.
Il est inadmissible que dans un pays démocratique, on porte atteinte à la liberté d’expression sans crainte et sans penser à la punition qu’on pourrait être voictime.Toutes les radios n’ont pas les mêmes lignes et on ne peut pas s’en prendre à une radio parce qu’elle ne dit pas ce qui arrange le régime. Si donner son avis ou faire une analyse sur un sujet devient tabou pour un journal ou une radio, où peut-on parler de la liberté d’expression ? Nulle part. Cette liberté d’expression est l’un des principes fondamentaux de la démocratie et doit être respectée par tous.
Le régime en place a l’obligation de garantir cette liberté d’expression et de presse que la démocratie nous a accordée. Les auteurs du saccage de la radio Kayira II sont les ennemis de la liberté d’expression et doivent répondre de leurs actes compromettant la démocratie malienne. Ce qui est arrivé cette radio, du politique Oumar Mariko, peut arriver à tous les organes de presse. Donc, tous les défenseurs de la liberté d’expression doivent se donner la main pour lutter contre l’atteinte grave à la liberté d’expression obtenue par le sang des martyrs de 1991.
Boureima Guindo
Le Pays