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Pagaille au sommet de l’Etat-insécurité-grogne sociale : Fin de mandat chaotique !

Manque de projet politique, absence de vision, manque d’ambition pour le Mali, pilotage à vue, maladresses politiques, tâtonnements dans le choix des hommes, accaparement des leviers de l’Etat par les membres de la famille et du clan, scandales politico-financiers : voilà les principales identités de la gestion d’Ibrahim Boubacar Keïta depuis septembre 2013. A quelques mois de la fin de son mandat, IBK étale toutes ses limites et perd progressivement la main. Il est sur la voie d’un échec lamentable. Le Mali est au bord d’un (nouveau) effondrement. 

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En effet, à neuf petits mois de la fin du mandat d’IBK, le Mali est au centre de toutes les inquiétudes. Au sommet de l’Etat, les divergences et autres conflits entre membres du gouvernement sont étalés sur la place publique. La cohabition entre le RPM, le parti présidentiel, et certains de ses alliés devient difficile dans une équipe gouvernementale qui a cessé de fonctionner depuis des mois à cause des rumeurs de remaniement ministériel. Mais le président IBK semble coincé entre le parti (RPM), les alliés, les courtisans, la famille, le clan et les différents groupes d’intérêts qui se sont constitués entre Koulouba et le palais-résidence de Sébénicoro.

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Aujourd’hui, l’immobilisme a atteint son paroxysme au sommet de l’Etat. Le grave est que le président pour « l’honneur du Mali » ou encore pour assurer « le bonheur des Maliens » ne semble pas réaliser la gravité de la situation.

Mais pour nombre de Maliens, le mandat d’IBK est celui du désenchantement. L’espoir placé en lui a laissé place au désespoir. Les Maliens sont aujourd’hui déboussolés entre un malaise social grandissant et une insécurité meurtrière. La déception est d’autant plus grande qu’ils ont découvert des signes évidents de rupture entre les discours populistes d’IBK et la réalité.

Quatre ans après le plébiscite de celui qui a été élu pour « mater la rébellion », le constat est affligeant sur le plan sécuritaire. En dehors de la signature d’un accord (banal) de paix, rien de concret n’a été réalisé.

Des « tenues neuves » à la place des armes…

Au contraire, l’insécurité ne se limite plus au Nord, elle gagne du terrain dans les principales villes du centre du Mali. Au même moment, le nombre de victimes (civiles et militaires) ne cesse de croitre. Au lieu de pleurer ses morts et surtout d’équiper l’armée et les forces de sécurité, IBK se réjouit d’avoir fourni à nos soldats des… « tenues neuves ». Quel désastre !

Et l’accord de paix ? Faute de vision, de volonté politique, de concertation, et surtout de capacité d’anticipation, l’accord est dans une grave impasse, contribuant aux risques d’effondrement de l’Etat et du pays.

Aujourd’hui, la région de Mopti est devenue le terrain de prédilection des groupes djihadistes. A cause de la présence de ceux-ci de nombreux agents de l’administration ont été contraint d’abandonner leurs postes. L’Etat malien est absent dans une grande partie de la région de Mopti. Ce qui n’était pas le cas avant  l’arrivé au pouvoir de celui qui promettait de mater la rébellion.

De l’avis de beaucoup d’observateurs, la situation explosive dans la région de Mopti n’a jamais reçu l’attention nécessaire et le traitement approprié de la part d’un chef de l’Etat qui n’a aucun plan de sauvetage pour le pays.

Pendant qu’au Nord, la situation est loin de se stabiliser et qu’au centre la situation se détériore quotidiennement, les tensions intercommunautaires sont loin de s’estomper. D’où les menaces qui pèsent sur l’unité et la cohésion de la nation. Jamais l’Etat n’a été autant affaibli et humilié. Jamais le Mali n’a été aussi menacé d’implosion.

Au même moment, le mécontentement ne cesse de croitre à Bamako et à l’intérieur du pays. En effet, les injustices flagrantes, les détournements des biens publics au vu et au su de tous, l’extension de la pauvreté, le chômage des jeunes… ont créé un profond mécontentement au sein des populations.

C H Sylla

 

Source: L’ Aube

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