La route qui mène de Kati à Bamako, en passant par le quartier de Samé en Commune III du district de Bamako a encore fait honneur à sa triste réputation. Celle d’être une des routes les plus accidentogènes de Bamako.

Elle a de nouveau fait parler d’elle dans la nuit de mardi 8 à mercredi 9 juillet 2014 aux environs de 5 heures du matin. Un camion remorque immatriculé Q 1799MD a fini sa course dans la cour de la famille Traoré, située juste au bord de la route, à une centaine de mètres du Bar « Pied de colline ». Il a arraché sur son passage un poteau électrique et un gros tronc d’arbre. Heureusement, aucune victime n’est à déplorer. Le gros porteur dont le pare brise avant a volé en éclats, était chargé de ciment. Il revenait de Dakar et se dirigeait vers le centre ville. L’accident a provoqué un embouteillage monstre sur le trajet entre Samé et le centre ville. Aucun détour n’était possible même pour aller vers Hamdallaye, le Badialan ou N’Tomikorobougou.

Une défaillance du système de freinage serait la cause du dérapage et c’est ce qui arrive très souvent aux usagers de cette route, notamment les gros porteurs. La voie est inclinée dans le sens Samé-centre ville et il suffit de la moindre défaillance du système de freinage pour perdre le contrôle de son véhicule.

Le chauffeur et l’apprenti ont pris la tangente. Les membres de la famille et leurs voisins refusent que le véhicule bouge si leur mûr n’est pas reconstruit. Dans leurs jérémiades, ils expliquent que les véhicules tuent chaque fois leurs enfants mais que les autorités ne disent aucun mot et que cela ne peut pas continuer. Les riverains de cette route ne dorment pas, ou du moins ne dorment que d’un œil car, à tout moment un accident peut se produire. Le même mardi et au même endroit, vers 16heures, un camion qui partait en direction de Kati a légèrement accroché un vieux qui traversait la route. Les populations demandent à l’Etat d’interdire la route de Samé aux gros porteurs.