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Roulée dans la farine dans le cadre de l’extension de son restaurant “la vieille marmite” à l’immeuble IHEM : La promotrice Oumou Traoré assigne Abdoullah Coulibaly devant la justice

Elle réclame 500 millions de FCFA à titre de réparation de préjudice La promotrice du restaurant “La Vieille Marmite” Mme Traoré Oumou Traoré, très connue dans le milieu des affaires,  a assigné le promoteur de l’Institut des Hautes Etudes de Management (Ihem) Abdoullah Coulibaly, le 13 février 2019, devant le Tribunal de commerce de Bamako dans l’affaire du projet d’aménagement de l’extension de son restaurant sis à l’immeuble Ihem. Après l’audience du 4 avril dernier pour réplique, le dossier sera finalement jugé au fond afin de dire le droit, rien que le droit.  D’ores et déjà, Mme Traoré Oumou Traoré se dit très confiante que la justice malienne la remette dans ses droits puisqu’elle a perdu beaucoup d’argent dans cette affaire qu’elle croyait se réaliser pour le bonheur des clients de la Vieille Marmite, réputée être l’un des meilleurs restaurants du Mali, notamment en termes de qualité et de variété culinaires. Et aujourd’hui, l’objectif recherché n’est autre que de faire disparaitre cette entreprise dans le domaine de la restauration au Mali. Un combat qui n’est pas gagné d’avance.

POUR RUPTURE ABUSIVE DE SON CONTRAT

Cette affaire à l’air d’une fiction est pourtant c’est une pure réalité. Elle oppose la promotrice du restaurant “La Vieille Marmite”, Mme Traoré Oumou Traoré au promoteur de l’Institut des hautes études de management (Ihem) Abdoullah Coulibaly, considéré aujourd’hui comme une des grandes personnalités du pays. Et l’affaire qui a longtemps défrayé la chronique vient d’être déférée devant la justice, plus précisément au Tribunal de commerce du district de Bamako, suite à une plainte de la promotrice du restaurant “La Vieille Marmite”. De quoi s’agit ?

Ainsi, courant 2008, cette dame avait été contactée par Abdoullah Coulibaly en vue de la réalisation d’un projet de restaurant sis à son immeuble qui abrite l’Ihem à l’ACI 2000. Il s’agissait de la construction d’une annexe du restaurant “La Vieille Marmite”. Dans un premier temps, Abdoullah Coulibaly qui fréquentait régulièrement ledit restaurant, avait fait croire à Mme Traoré Oumou Traoré son intention de bénéficier de ses conseils en vue de l’aménagement d’un restaurant dans son nouvel immeuble, avant de changer l’idée après. Finalement, il a demandé à Oumou Traoré d’ouvrir elle-même une annexe de son restaurant ” La Vieille Marmite ” toujours au niveau de l’immeuble Ihem.  C’est ainsi que cette dame a fini par accepter cette proposition, après plusieurs hésitations.

Les problèmes ont débuté quand elle a attendu pendant des mois le projet de contrat qu’Abdoullah Coulibaly devrait établir. Finalement, elle-même a proposé un projet de contrat qui a été modifié à plusieurs reprises.

Autres problèmes dans le but de bloquer ce projet, ce fut l’étape de la signature du contrat. “Mise en confiance par la signature du contrat et les assurances données verbalement par Abdoullah Coulibaly, Mme Traoré Oumou a commencé  à s’investir dans l’aménagement de l’annexe de la Vieille Marmite à l’immeuble Ihem. Alors que le local mis à la disposition de la requérante n’était pas initialement prévu pour servir de restaurant”, précise l’avocat de la promotrice de La Vieille Marmite dans  sa requête.

Cette situation a finalement rendu les travaux de l’aménagement du restaurant encore plus coûteux parce qu’il fallait modifier le local mis à disposition par Abdoullah Coulibaly dans son immeuble pour l’adapter aux normes d’un restaurant de haut standing. Rien que pour les travaux de la maçonnerie, de la menuiserie métallique, d’aluminium et bois, de la peinture et la décoration interne, Mme Traoré Oumou Traoré aurait déboursé plusieurs millions de nos francs. La décoration des lieux, à elle seule, a coûté près de 3 millions de Fcfa.

Et ces investissements ont été effectués afin que le projet de l’annexe de La Vieille Marmite puisse être une réalité pour le plus bonheur de sa clientèle. Une manière pour elle de tirer profit de la réalisation de ce projet. Voilà pourquoi la promotrice du restaurant “La Vieille Marmite” a été obligée d’établir un business plan avec un tableau d’exploitation prévisionnelle. Pour ce faire, beaucoup de ses clients avaient été informés de l’ouverture prochaine de la nouvelle “Vieille Marmite”. Et tout était presque fin prêt pour lancer les activités de ce restaurant.

La surprise fut grande quand elle a été confrontée à d’autres difficultés créées de toutes pièces par le promoteur de l’Ihem dans le but d’empêcher le démarrage effectif de l’exploitation de son restaurant. La preuve : Abdoullah n’a jamais voulu lui retourner le contrat avec sa signature, puisqu’il avait d’autres intentions. Du coup, selon Mme Traoré Oumou Traoré, il a préféré couper toute communication avec la requérante. Elle a été très surprise encore de constater lors d’une visite du restaurant avec le représentant de Orange-Mali, que l’issue de secours était condamnée par deux crochets et barrée par un grand pot de fleurs. Alors qu’en réalité, cet état de fait n’avait pas été porté à sa connaissance. Ce fut donc une humiliation pour elle. Pour ce faire, cet acte a fait l’objet d’un procès-verbal de constat d’huissier.

Le hic est que le restaurant fut ensuite cambriolé, selon Mme Traoré Oumou, et les matériels d’une valeur de plus de 3 millions de Fcfa ont été emportés. Malgré tout, la promotrice de La Vieille Marmite ne s’est pas découragée. Elle a toujours tenté de trouver une solution à cette situation de blocage créée, selon elle, par Abdoullah lui-même.

A la surprise générale, c’est l’épouse d’Abdoullah qui procédait à l’inauguration d’un restaurant à la place de La Vieille Marmite. Cela au nom de sa fille. “L’ouverture de ce restaurant m’a fait comprendre que l’intention réelle d’Abdoullah était tout simplement de m’attirer. Il s’agissait d’avoir mon savoir-faire dans la restauration afin que son épouse puisse prendre le relai dans ce domaine. Et j’étais obligée de jeter l’éponge en restituant, par exploit d’huissier, à Abdoullah Coulibaly les clefs des lieux. Ce comportement m’a causé d’énormes préjudices. Et ces préjudices méritent aujourd’hui réparation compte tenu de l’investissement que j’ai fait sur le site. Pour moi, j’ai été chassée sans aucune indemnisation de la part d’Abdoullah”, nous a confié la promotrice du restaurant “La Vieille Marmite” très remontée contre le promoteur de l’Ihem.

Finalement, le projet d’extension du restaurant “La Vieille Marmite” n’a pu se réaliser alors que sa promotrice a investi beaucoup d’argent pour qu’il puisse se réaliser. Et Mme Traoré Oumou veut une réparation du préjudice causé par Abdallah.  C’est pourquoi, elle a assigné le promoteur de l’Ihem devant le Tribunal de Commerce de Bamako aux fins de réparation de préjudice. Pour ce faire, elle réclame la somme de 500 millions de Fcfa à titre de réparation de préjudice.

En tout cas, après l’audience du 4 avril dernier, il s’agit maintenant de juger cette affaire au fond devant le tribunal de commerce de Bamako.

      El Hadj A.B. HAIDARA

 

Tribunal CIV : La promotrice de “La Vieille Marmite” porte plainte contre deux policiers pour agression

Par courrier en date du 27 mars 2019 adressé au procureur de la République près le Tribunal de la Commune IV de Bamako, la promotrice du restaurant “La Vieille Marmite”, Mme Traoré Oumou Traoré, a porté plainte contre deux policiers du 14e arrondissement, pour agression violente. Elle a également informé le ministre de  la Sécurité et de la Protection civile. Qu’est-ce qui s’est réellement passé ? Flash-back…

A son arrivée au restaurant le mardi 22 mars 2019, entre 13 h 30 et 14 h, la promotrice constate un blocage du passage avec un embouteillage provoqué par un véhicule de service de la police, stationné au beau milieu de la rue, et en face de l’entrée du restaurant “La Vieille Marmite”. Au moment de descendre pour en savoir plus, elle tombe sur un policier qui récupérait les cartes grises des véhicules dont certains étaient même les propriétaires à bord.

Son collègue était entre-temps en train de chercher à faire irruption dans le restaurant pour voir les propriétaires des véhicules qui prenaient leur déjeuner, sous prétexte que ces derniers auraient mal garés leurs véhicules. Le vigile, dans l’impossibilité de le raisonner afin qu’il n’intimide pas les clients, choisira de faire signe à l’adjointe de la promotrice pour intervenir, tout en informant le policier que la patronne des lieux n’est pas sur place.

Ceux-ci avaient un seul souci : éviter aux clients tout désagrément et solutionner le problème dans la bonne communication, malgré l’attitude belliqueuse avec laquelle ces deux agents sont venus créer cet incident, selon la promotrice. Elle venait juste de rentrer dans le restaurant, et son adjointe disait aux policiers qu’elle ne les suivrait nulle part tant qu’ils ne lui diraient pas calmement les raisons de cette convocation.

Cela faisait suite à leur demande de les suivre au 14e arrondissement. Vu que la communication ne passait pas entre les protagonistes, Mme Traoré Oumou Traoré a voulu faire éviter tout bruit et désagrément à ses clients et cherchait à intervenir pour un apaisement avec les policiers. Comment l’atmosphère s’est enflammée alors ?

La promotrice explique : “Quand je me suis approchée pour intervenir calmement, parce que nous sommes entre nous Maliens, j’étais prête à présenter mes excuses si mes employés n’avaient pas raison. Hélas, les policiers ne voulaient rien comprendre et entendre, complètement fermés à toute approche communicative. Ils vociféraient que c’est une infraction grave d’obstruction à la voie publique par le restaurant. Parce qu’on leur aurait dit que les propriétaires des véhicules mal garés seraient dans mon restaurant, que la gérante devrait répondre de cela. Ni le ton, ni la forme n’y étaient. Là j’entendais aussi mon adjointe dire que tant qu’ils ne se calmaient pas pour qu’ils échangent correctement, elle ne le suivrait pas sans raison valable, avant de leur signifier mon arrivée. Avec ma présence mon adjointe s’est retirée de la conversation et s’est mise discrètement à filmer la scène. Cela fait treize ans que je suis dans cette rue, et il n’y avait jamais eu de tels incidents. Pendant que je m’attelais toujours à trouver une solution à l’amiable, la situation a dégénéré en bagarre provoquée par le policier surnommé “Le Chat” qui s’est jeté violemment sur ma fille. Et quand je suis  aussitôt intervenue pour extraire ma fille ; j’ai reçu plusieurs coups, dont un plus violent sur la cicatrice de mon intervention sur ma poitrine droite. Ce qui m’a fait tomber. Le vigile (formé aux arts martiaux) qui voulait aussi intervenir a reçu sa dose de coups. Mais le policier finira par comprendre qu’il n’était pas un objet à prendre d’une seule main. C’est en ce moment que son collègue est venu prendre le vigile par le cou. Là encore, il a usé de son droit à la légitime défense”.

Face à la barbarie des deux policiers, la population a décidé de réagir pour régler leurs comptes. Ils ont pris la fuite en laissant sur place un de leurs matelas. Si les policiers avaient raison, la logique voudrait bien qu’ils fassent appel à un renfort pour avoir été agressés dans l’exercice de leurs fonctions. La promotrice a fait appel à un huissier de justice pour constater les faits.

Aux environs de 15 h, elle a reçu des convocations du 14e arrondissement pour elle, son adjointe, sa fille et le vigile. Elle s’est fait accompagner par l’huissier. Après leurs auditions par le commissaire, Mme Traoré Oumou Traoré demandera au commissaire adjoint le téléphone d’une amie de sa fille qui était venue manger et une des cartes grises du véhicule d’une partenaire.

Au moment de quitter les bureaux du commissaire dans une atmosphère moins tendue, eu égard à la façon dont l’officier de police et son équipe ont prêté oreille attentive et avec un esprit d’orientation de gestion de l’incident vers une formule à l’amiable, pour laquelle les frères de la promotrice commençaient même à préparer leur sœur, un deuxième incident a éclaté.

Mme Traoré Oumou Traoré raconte : “Quand nous sommes descendus du bureau du commissaire, le policier surnommé “Le Chat” soutenu par son collègue s’est acharné sur ma fille avec des coups de poing, en l’attrapant par le coup pour l’entraîner vers la garde-à-vue. Aidée par mon frère nous sommes parvenus à sortir ma fille de ses griffes.

Et quand j’ai demandé quel genre de personne il est ? Il a aussitôt réagit en insultes grossières, dont je fais économie par respect pour les lecteurs. Il me giflera avec des coups sur ma poitrine. Les faits se sont passés devant l’huissier, ses collègues, de l’équipe PJ qui venait de nous auditionner et le commissaire adjoint”.

Après l’incident, les policiers se sont précipités pour rendre compte au procureur, celui-ci informera la promotrice de leur passage. Choquée et convaincue qu’elle a été atteinte dans sa dignité sur son lieu de travail, Mme Traoré Oumou Traoré a décidé de porter plaine. Parce que selon elle le deuxième combat enclenché par le policier dans la cour d’une structure de l’Etat, démontre un comportement d’indiscipline caractérisé vis-à-vis de l’Etat. Et pour terminer, elle lancera un cri d’alarme : “Les deux policiers confirment la violence dont des policiers peuvent être capables avec les citoyens contribuables de la société dans leurs missions, en se cachant derrière leur uniforme. Donnons-nous la main pour toute coopération constructive, pour laquelle je reste engagée, ouverte et disponible pour notre mieux-être partagé. Cette nouvelle agression vient à nouveau compliquer la situation que je soumets à l’appréciation de qui de droit”.

 La Rédaction

 

Source: Aujourd’hui-Mali

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