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Révélations sur l’attaque terroriste contre la commune rurale de Ouenkoro : Les djihadistes menacent de s’en prendre au renfort, les populations fuient vers le Burkina

Les habitants de Ouenkoro ne se sont pas encore remis de la terreur qui s’est abattue sur eux, le samedi dernier et qui a fait un gendarme tué et beaucoup de dégâts matériels. Donné pour mort par certains, et blessé par d’autres, le second gendarme, qui avait trouvé protection à Barani, côté Burkina, l’adjudant Youssouf Abdou Maiga, se porte bien. Joint au téléphone hier dans la matinée, il nous a indiqué qu’il est en train de rejoindre sa famille à Bankass, sous bonne escorte. Des rumeurs persistantes font état d’un possible retour des djihadistes pour en découdre avec les gendarmes venus pour assurer la sécurité personnes. Conséquences : Ouenkoro se vide de ses populations qui fuient vers le Burkina Faso distant seulement de  12 km. L’honorable Idrissa Sankaré, qui est arrivé sur les lieux quelques heures après le drame, s’emploie à les en dissuader.

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Deux jours après l’attaque terroriste dont a été victime la commune rurale de Ouenkoro, cercle de Bankass, située à 12 km de la frontière burkinabè, le second gendarme qui a réussi à s’échapper, l’adjudant Youssouf Maiga, apporte des éclairages. Joint par nos soin au téléphone, il précise que “ les djihadistes sont arrivés plutôt sur dix motos transportant chacune trois personnes. Ce qui fait exactement 30 éléments. Mon collègue Mdl/chef Issa Traoré a été abattu par un de ces gens pour qui je n’ai pas de qualificatifs “. Pour le reste du déroulé, il a confirmé la version donnée par L’Indépendant dans sa parution d’hier.

Pour en venir à l’attaque du samedi, il faut préciser que le renfort est arrivé le dimanche à exactement 15 heures, soit 22 heures après. Il est composé d’une trentaine d’éléments mobilisés de Bankass et de Bandiagara. Ils sont conduits par le Capitaine Doumbia, commandant de la compagnie de gendarmerie de Bandiagara.

D’après plusieurs témoignages, ce renfort s’apprêterait à retourner  dès ce vendredi. Motif évoqué : manque de moyens, semble-t-il. Ce qui commence à créer une certaine panique chez les populations surtout que les djihadistes ont réussi à faire croire aux populations qu’ils reviendraient pour en découdre ave les militaires qui sont, d’après eux-mêmes, leurs cibles privilégiées.

Maintenir le renfort

Depuis, la localité de Ouenkoro se vide de ses populations qui fuient vers le Burkina Faso voisin. ” Je me démène depuis deux jours pour convaincre les populations de ne pas se réfugier car elles peuvent rencontrer ces fous sur leur chemin et qui pourraient leur faire la peau. Pour que ces populations restent, il faut que le gouvernement prenne des mesures appropriées, notamment maintenir le renfort arrivé le dimanche 13 septembre et l’appuyer en termes d’effectif et de moyens ” assure l’honorable Idrissa Sankaré, président de la Commission Lois de l’Assemblée nationale.

Aux dernières nouvelles, un complice présumé de ces djihadistes a été arrêté et remis à la gendarmerie qui, pour des raisons évidentes d’enquête, n’a pas souhaité révélé son identité. Il est accusé de fournir des informations aux terroristes. Au regard du mode opératoire, de la langue parlée et la couleur de leur peau, les regards se tournent vers le Front de libération du Macina, organisation créée et dirigée par Amadou Koufa ayant, lui-même, fait allégeance au mouvement terroriste Ançar Eddine d’Iyad Ag Ghali.

Autodéfense

Avec l’attaque de Ouenkoro, il apparait que les dispositions nécessaires ne sont pas prises pour assurer la sécurité des personnes et leurs biens car, plusieurs habitants, élus et responsables de la sécurité ont reconnu que la présence de ces illuminés a été signalée depuis le mois de juin 2015. ” Perchés au haut sommet de la falaise, il nous est quasiment impossible de les déloger. Seule une intervention aérienne soutenue par un large mouvement de troupe au sol pourrait venir à bout de ces djihadistes qui, de par leur position géographique, disposent d’un avantage certain sur les soldats et autres gendarmes qui tentent d intervenir ” confie un officier.

D’ici là, l’autodéfense serait, selon des sources concordantes, en train de s’organiser dans le Seno (cercle de Bankass) afin d’assurer la sécurité des personnes et leurs biens.

     Diakaridia YOSSI

 

Source: L’Indépendant

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