Une frange importante de la presse semble déjà avoir oublié notre confrère Birama Touré. Cela n’est pas étonnant, surtout que les principales personnes désignées, pour assurer la diligence du combat, ont déjà théorisé une mise en scène de sa disparition.
Mais la presse, c’est aussi une nouvelle conscience et un devoir de vérité jusqu’au bout. Il faut aller au début de l’affaire qui remonte au 27 Janvier 2016 pour se rendre compte de la fissure au sein de la presse. Nos confrères du « Le Sphinx » ont rapporté la version de l’inspecteur Papa Mambi Kéita qui croit que tous les indices actuels montrent que Birama Touré ne serait plus en vie.
Pire, comme une bombe matinale, d’autres révélations du journal « Le Pays » d’hier lundi viennent plomber les accusations qui convergent vers Karim Keïta. Selon notre confrère, Birama Touré a été enlevé et séquestré dans les cellules de la DGSE sur instruction de l’honorable Karim Kéita. Cette source provenant des codétenus de notre confrère disparu depuis, renfoncent la thèse émise par l’inspecteur Papa Mamby Kéïta aujourd’hui presqu’exilé à Dakar.
Leurs témoignages sont poignants et leur sérénité est olympienne en cas d’instruction. Les témoins affirment que Birama était bel et bien détenu à la sécurité d’Etat. Pour atténuer la force de ces révélations, deux de nos confrères, rapportent nos sources, Sambi Touré de InfoMatin et Chahana Takiou du 22 Septembre sont au-devant d’une campagne consistant à battre en brèche les allégations rapportées par notre confrère du « Le Pays ».
Six (6) millions distribués à des journalistes et animateurs afin de protéger le pouvoir. Mieux, le gouvernement, toujours selon notre source, estime que le refus de notre confrère Boubacar Yalkoué réside dans le fait qu’il n’est pas envoyé en mission chaque fois le chef de l’Etat voyage.
Certains ont donc établi le lien avec des émissions allant déjà dans ce sens depuis hier lundi. L’histoire rattrape donc un autre Birama, cette fois ci, Fall membre de la commission mise en place pour suivre le dossier qui avait déclaré qu’on ne pouvait pas parler de porté disparu tant que le délai de disparition n’a pas atteint une année. La sécurité d’Etat avait, à l’époque, décidé d’accompagner l’affaire avec Modibo Naman Traoré comme délégué.
Que diront aujourd’hui les vrais impliqués de cette histoire grave dans un pays de droit ? Le ministre de la justice, Mamadou Ismaël Konaté, chargé de porter le dossier, avait promis de tout mettre en œuvre. Aujourd’hui l’occasion lui est offerte de faire engager une procédure afin qu’enquêteurs, témoins ou mêmes journalistes apportent leurs versions.
ABC(Source Figaro du Mali)