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Réunis à Niamey aujourd’hui : Les chefs d’Etat de la CEDEAO vont-ils lever les sanctions contre le Mali ?

L’annonce des concertations nationales sur la gestion de la transition annoncée par le comité national pour le salut du peuple (CNSP) va-t-il,  faire fléchir les chefs d’Etat de la Cédéao, en conférence aujourd’hui à Niamey, à lever les sanctions contre le Mali ?

 

 Au lendemain de la conférence de validation des termes de références tenue les 5, 6 septembre 2020 et en préludes aux Journées de concertations nationales sur la gestion de la transition (10, 11, et 12 septembre 2020), les chefs d’Etat de la CEDEAO vont se réunir ce matin à Niamey au Niger pour le 54è sommet ordinaire  de l’institution sous régionale.

Parmi les sujets qui seront abordés figure la situation politique au Mali qui a fait l’objet de deux sommets extraordinaires de la CEDEAO (en visioconférence). Le président de la République du Niger, Issoufou Mahamadou, président en exercice de la CEDEAO et ses homologues vont faire le point par rapport à l’évolution de la situation au Mali.

En effet, la Cédéao a demandé au CNSP « d’engager une transition civile immédiatement » et la « mise en place rapide d’un gouvernement pour faire face aux différents défis du Mali et, en particulier, préparer les élections législatives et présidentielles dans un délai de 12 mois ». L’Institution sous régionale souhaite la « nomination », pour présider la transition, d’une « personnalité, civile, reconnue pour sa probité intellectuelle et morale », ainsi que d’un « Premier ministre civil », soulignant « qu’aucune structure militaire ne devrait être au-dessus du président de la transition ».

Si on s’en tient aux requêtes des chefs d’Etat, les sanctions ne seront pas levées ce lundi en ce sens que rien de tout ce qui a été demandé au CNSP n’est jusqu’ici exécuter.  Depuis le 18 août, jour du coup d’Etat, Assimi Goita et les siens ne semblent pas se précipiter pour satisfaire la CEDEAO. Les putschistes sont au four et au moulin pour préparer les Journées devant aboutir aux concertations nationales sur la gestion de la transition qui se tiendra les 10, 11, et 12 septembre 2020. Cette concertation, la junte la veut plus inclusive. Elle entend faire parler tous les maliens d’où la tenue des  assises dans les régions. D’ors et déjà, tout prouve que les conclusions ne seront pas contraires à celles envisagées par  la Cédéao. La quasi-totalité des responsables des partis politiques souhaitent une transition dirigée par un civil. Idem pour certains responsables de la société civile. Si on s’en tient aux propos tenus par le N° 2 du CNSP, Malick Diaw, les militaires se soumettront aux décisions qui sortiront des concertations, pas plus. Déjà, l’on peut affirmer sans se tromper que l’espoir suscité par les militaires pour diriger la transition est mince.

Et c’est cette volonté des militaires à se soumettre à la volonté populaire, c’est à dire à aller à une transition civile  qui doit inspirer les chefs d’Etat et non se mettre dans la posture de ce qui a été déjà fait. Un fait pourrait faire douter les chefs d’Etat de la volonté des putschistes à se soumettre aux décisions populaires. C’est le fait pour le CNSP d’avoir pris un Acte fondamental qui attribue les prérogatives du chef d’Etat au président du CNSP, Assimi Goita.

En analysant sur cet angle, Mahamadou Issoufi, Alpha Condé, Macky Sall… pourraient être tentés d’attendre la tenue des concertations pour voir effectivement si le pouvoir sera transmis aux civils et ensuite lever les sanctions qui touchent déjà beaucoup de secteurs.

Si la classe politique et les chefs d’Etat de la Cédéao sont sur la même longueur d’onde par rapport à la mise à l’écart des militaires, ils n’y sont pas pour la durée de la transition. A ce niveau, les  avis divergent. Pour de nombreux observateurs, une transition à courte durée est difficilement envisageable eu regard aux nombreux défis.

Pour paraphraser un ancien diplomate français, Laurent Bigo, une transition courte au Mali, conduira le pays à la même erreur. « Vouloir toujours aller vite, n’est pas une bonne idée pour la situation actuelle du Mali. Plus on veut aller vite, plus on revient à l’état initial, on remet le pays dans la situation qui a provoqué le chaos », a-t-il affirmé.  Le diplomate propose à la CEDEAO de laisser les maliens gérer la durée de leur transition.

Dors et déjà, si la CEDEAO ne levait pas les sanctions, Cheick Oumar Sissoko, membre du M5 a ses solutions. Pour lui, le Mali peut bien commercer à coopérer avec la Mauritanie qui ne fait pas partie de la Cedeao, l’Algérie aussi en attendant. « Nous avons des solutions que le peuple va pouvoir trouver. Le peule va pouvoir soutenir toutes les solutions proposées par ceux qui nous dirigent aujourd’hui », a-t-il dit.

En tout cas, la levée des sanctions est vivement attendue par tout un peuple.

Hamidou B Touré

Arc en Ciel

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