Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sont réunis ce mardi à Accra, au Ghana, pour discuter de la situation politique et sécuritaire dans la région, notamment des réformes post-transition en Guinée-Bissau, de l’évolution de la situation au Mali et du rapport des experts sur la mise en place de Mécanismes nationaux d’alerte précoce.
La rencontre se tient sous l’égide du Conseil de sécurité et de médiation de la CEDEAO.
La création de plates-formes nationales par les Etats membres va améliorer le mécanisme régional et favoriser une plus grande efficacité des capacités d’alerte précoce de la région face aux nouvelles menaces sur la paix et la sécurité.
Selon la Commission, cette proposition est le résultat d’une étude pilote réalisée dans trois Etats membres en 2011 pour « comprendre les perspectives et défis d’institutionnaliser un système grâce auquel la collecte des données d’alerte précoce et l’analyse au niveau national peuvent être mieux coordonnées et harmonisées afin de relever les défis actuels liés à la paix et la sécurité ».
Les présidents Blaise Compaore du Burkina Faso et Goodluck Jonathan du Nigeria informeront la rencontre de 24 heures sur l’évolution de la situation en Guinée-Bissau, où des élections législatives et présidentielle se sont déroulées avec succès en mai dernier, ouvrant ainsi la voir à l’investiture du président Jose Mario Vaz, le 23 juin 2014.
La réunion de mardi est préparatoire du sommet de 48 heures organisé à Accra par le président ghanéen, John Mahama, président en exercice de la CEDEAO.
Le sommet à mi-parcours examinera un rapport sur les principaux projets et activités de la Communauté durant la première moitié de l’année, qui sera présenté par le président Kadre Désiré Ouédraogo, président de la Commission de la CEDEAO.
Les dirigeants ouest-africains devraient aussi discuter d’une recommandation relative à l’introduction des cartes d’identité biométriques pour tous les citoyens de la CEDEAO et la suppression des permis de résidence pour tous les Etats membres.
Les autres sujets à l’ordre du jour portent sur l’épidémie de fièvre Ebola en Sierra Leone, au Liberia et en Guinée.
En plus des dirigeants des 15 Etats membres, les présidents des trois pays frontaliers de la sous-région CEDEAO – Mauritanie, Cameroun et Tchad – la présidente de la Commission de l’Union africaine et le Secrétaire général des Nations unies, sont également attendus à ce sommet.