L’hôtel Salam de Bamako a servi, le jeudi 5 mai 2016, de cadre à la cérémonie d’ouverture des travaux de la réunion ordinaire du conseil des chefs d’État-major du Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC). La rencontre, qui durera deux jours, abordera les questions relatives aux modalités de rotation de la réunion des chefs opérationnels et du renseignement militaire en vue d’une lutte efficace contre le terroriste et d’autres criminalités transfrontalières dans la sous-région. Les travaux ont démarré sous la présence du ministre de la Défense et des Anciens combattants du Mali, Tiéman H Coulibaly qui avait à ses côtés le président en exercice du Cemoc, le Général de division, Mahamane Touré, chef d’État-major général des Armées.
Après la première réunion des chefs opérationnels et du renseignement militaire tenue les 21, 22 et 23 décembres 2015 à Gao sur la mise en œuvre des innovations du Comité d’état-major opérationnel conjoint, les chefs d’Etat-major de l’Algérie, de la Mauritanie, du Mali et du Niger se sont rencontrés pour la troisième fois au Mali.
Selon le président en exercice du Cemoc, les chefs d’Etat-major des pays membres, au cours de cette troisième rencontre, se prononceront sur les modalités de rotation de la réunion des chefs opérationnels et du renseignement militaire et examineront les propositions faites par l’Etat-major du Cemoc.
Il s’agit entre autres de renforcer la surveillance des frontières, par la multiplication des missions opérationnelles, planifier au niveau des commandements opérationnels concernés des patrouilles conjointes à exécuter le long des frontières communes, planifier et organiser périodiquement des rencontres entre les chefs opérationnels et du renseignement au niveau régional en vue de l’évaluation de la situation, l’échange de renseignements et la coordination des cations.
En ce qui concerne le Mali, le président en exercice du Cemoc, Mahamane Touré a rappelé que les attentes restent grandes par rapport au Cemoc en raison de notre situation géographique partageant d’immenses lignes de frontière avec tous les autres pays du champ de l’organisation.
Dans son discours d’ouverture le ministre Tiéman a incité sur l’importance de la coopération militaire dans la lutte contre le terrorisme. « Les frontières ne sont pas des obstacles et ne devraient pas être des points de fragilité. Au contraire, elles devront être un espace de partage et de fraternité, un espace de sécurité et d’épanouissement », a souligné le ministre de la Défense et des Anciens combattants.
« Ma satisfaction est d’autant plus grande que le cadre d’échange qu’est le Conseil des Chefs d’Etat-major, fruit de la vision commune de nos Chefs d’États respectifs pour coordonner nos actions de lutte antiterroriste et de criminalité organisée, se consolide à notre souhait. La région sahélienne est aujourd’hui à la croisée des chemins. En effet, elle est confrontée depuis une dizaine d’années à une crise sécuritaire sans précédent.
C’est dire que votre organe, disposant par ailleurs d’un Conseil d’Etat-major Opérationnel Conjoint (CEMOC) dont le siège est à Tamanrasset, en Algérie, peut jouer un rôle important dans la pacification du Sahel au regard notamment du continuum territorial entre ses Etats membres et qui constitue assurément un de ses atouts majeurs », a dit Tiéman Hubert Coulibaly.
Youssouf Z