Les États-Unis d’Amérique veulent diminuer progressivement leur présence militaire sur le sol africain et particulièrement au Mali. La demande a été formulée auprès des Nations Unies pour réduire leurs troupes au Sahel.
Au moment où certains pays formalisent leur présence au Mali dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les États-Unis quant à eux annoncent leur départ comme le demande une partie de la population.
Selon la presse américaine, les États-Unis envisagent un vaste retrait de leurs forces militaires en Afrique et en particulier au Sahel. Le ministère de la Défense avait donné jusqu’à janvier 2020 à l’Africa Command pour établir un plan de retrait des troupes qui luttent contre les groupes djihadistes aux côtés des armées locales et des soldats français.
Les États-Unis envisagent une réduction majeure de leurs troupes en Afrique, peut-être même, un retrait total. D’après le New York Times, Washington pourrait l’annoncer officiellement dès janvier. Voilà, ce qui vient d’être fait. Ils viennent de déposer une demande de retrait progressif de leurs troupes.
Actuellement, jusqu’à 7 000 soldats américains stationnent sur le continent, la plupart en Afrique subsaharienne et en Somalie. Mais ce sont les troupes au Niger, au Tchad et au Mali qui sont les plus concernées par cette vaste révision. Les États-Unis pourraient même abandonner leur toute nouvelle base de drones construite près d’Agadez au Niger pour un montant de 110 millions de dollars.
Un bien mauvais nouveau pour Paris et Moscou qui ne veulent pas accepter cette demande. La France et la Russie protestent et invitent les USA à revoir leur position. Un véritable coup dure.
Après le retrait américain de Syrie, c’est un deuxième coup qui s’annonce avec la fin de l’assistance à l’armée française au Sahel. Un soutien qui coute 45 millions de dollars par an au Pentagone. Mais c’est aussi la fin de l’encadrement des armées sahéliennes.
Le ministre de la Défense américaine Marc Esper veut tout simplement clore 18 années d’une doctrine contre-terroriste américaine héritée du 11 septembre pour se reconcentrer sur les grandes menaces stratégiques que constituent la Chine et la Russie. Ils veulent sortir des « guerres sans fin »
Un départ d’Afrique qui affaiblit à coup sûr la France qui vient de consolider sa présence officielle au Sommet de Pau par une déclaration des chefs d’État du G5 Sahel avec beaucoup d’annonces. Notamment la mutualisation des forces france-G5 Sahel pour combattre le terrorisme.
K. Komi
LE COMBAT