Dans le cadre de ses activités de lutte contre la corruption, et dans le souci de préserver les notions de transparence et de bonne gouvernance au Mali, la Plateforme contre la Corruption et le Chômage au Mali (PCC) vient de saisir le Premier ministre Boubou Cissé, pour une demande d’autorisation d’audit financier des services publics. L’information a été donnée lors une conférence de presse, hier, jeudi 16 janvier, au siège de la Plateforme, par son président, Pr. Mahamadou Clément Dembélé.
Dans son explication, le conférencier a clarifié que cette demande vise à obtenir l’autorisation pour un audit fonctionnel et financier dans les structures étatiques que sont EDM-s.a, la Douane du Mali, le Trésor public, les Impôts, l’INPS, la CANAM et la CMDT. » Ces audits, s’étendant sur les activités de 2009 à 2019, viseront essentiellement la gestion financière et le fonctionnement opérationnel desdites structures « , a précisé le président de la Plateforme.
Pour lui, cela permettra d’apporter plus de transparence mais aussi de ressortir des recommandations dans le but d’améliorer les services publics et la gestion des biens publics. » Notre pays bénéficie d’aide et d’accompagnement technique des partenaires, les populations maliennes, soucieuses de leurs conditions de vie, revendiquent une gestion plus transparente, plus efficace et plus participative « , a soutenu Pr. Clément Dembélé. Et d’ajouter que cette demande s’inscrit donc dans ce cadre de redevabilité, gage de la démocratie et de la bonne gouvernance.
En répondant aux questions des journalistes sur le financement de ces audits, Pr. Clément Dembélé a souligné qu’une commission indépendante viendra s’ajouter aux auditeurs Maliens pour effectuer ces travaux. Avant de déclarer que 15 milliards de FCFA sont déjà mobilisés par les partenaires qui veulent aider le Mali à lutter.
Clément Dembélé a souligné qu’une commission indépendante viendra s’ajouter aux auditeurs Maliens pour effectuer ces travaux. Avant de déclarer que 15 milliards de FCFA sont déjà mobilisés par les partenaires qui veulent aider le Mali à lutter contre la corruption et la délinquance financière. » Nous ne sommes pas contre Ibrahima Boubacar Keïta mais nous sommes contre le système « , a-t-il lancé…
Et l’orateur a ainsi poursuivi : » Si le président de la République, IBK et le Premier ministre Boubou Cissé veulent réellement lutter contre la corruption, ils nous ne refuseront pas l’autorisation de l’audit des structures étatiques. Car ces audits ne sont pas financés par l’Etat mais par les partenaires de la Plateforme contre la Corruption et le Chômage au Mali (PCC), à hauteur de 15 milliards de FCFA « .
Pour conclure, Pr. Clément Dembélé a rappelé que la Plateforme est dans la dynamique d’aider le Mali pour lutter efficacement contre la corruption et la délinquance financière et non contre une quelconque personnalité.
Daouda SANGARE
Source : l’Indépendant