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Retrait des dossiers EDM-SA, Assemblée Nationale militaires de la session de la cour d’assises: Qui veut- on protéger ?

On voit bien que le changement promis par la transition est loin de se réaliser. Pire, au lieu de progresser, le pays régresse. L’attitude du régime transitoire à se faire entourer d’amis, de parents et d’hommes politiques sans conviction, entretient une politique basée sur le népotisme que le Mali n’avait pas avant l’avènement de Assimi Goïta au pouvoir. L’espoir suscité par l’arrivée des colonels au pouvoir s’est vite transformé en désespoir. Faut-il continuer à faire confiance à la transition dont la politique manque de visibilité et de lisibilité et qui, faute de projet de société, n’a pas le sens de l’anticipation ?


Comment la transition peut-elle lutter contre la corruption, l’incivisme si l’impunité est érigée en mode de gestion du pouvoir et si les personnes trempées dans les eaux des affaires ont assurance qu’aucune sanction ne peut les frapper. Comment lutter contre l’impunité et l’incivisme si les personnes supposées donner un bon exemple de civisme, à savoir les forces armées et de sécurité s’illustrent tous les jours dans le non-respect des textes en agissant dans le sens de leurs seuls intérêts personnels.

A qui servira cette session spéciale de la Cour d’assises avec le retrait de ces trois dossiers EDM-SA, Assemblée nationale et équipements militaires attendus par le peuple?

On ne devient pas responsable au Mall parce qu’on a le mérite. Pas forcément! La plupart du temps, il faut prouver une grande proximité avec les centres du pouvoir ou une grande capacité de nuisance pour se voir confier des postes dits juteux dans un pays de pauvreté extrême Souvent suffit d’appartenir à certaines familles pour ne jamais se sou cier de quoi que ce soit pour profiter des ressources et des services de la République. Il vous reviendra alors de choisir ce que vous voulez faire du Mali et non ce que le Mali fera de vous. Le système de promotion sociale politique et professionnelle est tellement falsifié et truqué que finalement personne n’y croit réellement. Ceux qui en jouissent sont généralement  portés à avoir le porte monnaie large pour s’assurer une certaine longévité.

Au lieu d’être une République d’égalité on crès un Mali SA, Notre pays est bel et bien une entreprise privée où ceux qui ne sont rien et qui s’ont rien ne peuvent pas dépasser le banc des écoles et le portail des services et entreprises publics. Comme le dit un adage bien ancré de chez nous, le poisson commence à pourrir par sa tête

Safoune KOUMBA

L’Inter de Bamako

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