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Retrait de l’armée française du Niger : l’état-major assure tenir les délais

L’objectif d’un départ des 1 400 soldats français du Niger «au 31 décembre», comme annoncé fin septembre par le président Emmanuel Macron, «sera tenu», a déclaré ce 20 octobre à Niamey le général Eric Ozanne, commandant des forces françaises au Sahel.

«L’objectif des annonces présidentielles d’un départ au 31 décembre sera tenu», a déclaré le 20 octobre le général Ozanne, commandant des forces françaises au Sahel, lors d’une conférence de presse commune avec le colonel nigérien Mamane Sani Kiaou, chef d’état-major de l’armée de terre.

«A la date d’aujourd’hui», 282 militaires ont déjà quitté le Niger, a indiqué le colonel Mamane Sani Kiaou. «Deux gros convois avec des véhicules militaires qui étaient en zone nord» sont ainsi partis. Suivront «des conteneurs avec du matériel non sensible», sans «armement» ni matériel «de transmission», selon le général Ozanne.

«Les gros flux logistiques vont véritablement commencer la semaine prochaine», a-t-il précisé, en indiquant que 2 500 conteneurs devaient être acheminés hors du pays.

«C’est un transporteur externalisé et civil qui s’occupe de ça et c’est totalement transparent, notamment pour les populations qui verront juste des camions avec des conteneurs comme il y en a beaucoup», a-t-il ajouté.

3 000 km en zones hostiles Chassée du Niger, l’armée française doit évacuer hommes et matériels en majeure partie par voie terrestre vers le Tchad puis probablement le Cameroun, avant leur rapatriement en France.

Un parcours de plus de 3 000 km dont une partie qui traverse des zones hostiles où des groupes djihadistes sont actifs par endroits. N’Djamena abrite le commandement des opérations françaises au Sahel avec environ un millier de militaires français.

«Le Tchad n’est qu’un pays de transit, ce n’est pas une réarticulation de notre dispositif du Niger sur le Tchad», a indiqué le général Ozanne.

Un premier convoi de militaires français a quitté ses bases au Niger par la route en direction du Tchad et est arrivé le 19 octobre à N’Djamena, capitale du Tchad, après dix jours de trajet.

Il «a été parfaitement planifié et préparé par les autorités nigériennes, et les messages passés à la population ont été parfaitement reçus et entendus», a confié le général Ozanne. «On voudrait que tout se passe bien», assure Niamey

«Le désengagement se passe de manière coordonnée, on a le même objectif, on n’est pas toujours d’accord sur tout mais on se parle, on s’arrange, on trouve des compromis donc ça se passe dans un état d’esprit de professionnalisme et avec l’objectif de trouver des solutions», a-t-il ajouté.

Après des mois de bras de fer entre Paris et Niamey, le ton est à l’apaisement entre les chefs militaires. «On a travaillé ensemble pendant des années, on a demandé qu’ils quittent donc on voudrait que tout se passe bien, qu’ils puissent regagner le Tchad en toute sécurité», a assuré le colonel Mamane Sani Kiaou.

francais.rt

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