Ce n’est pas seulement son concurrent du second tour, Soumaïla Cissé, qui a critiqué le premier gouvernement du nouveau président de la République, Ibrahim Boubacar Keita. Sur RFI, le leader de Sabati 2012 soutenu par le très influent Haut conseil islamique n’a pas manqué d’exprimer sa déception. Moussa Boubacar Bah a dénoncé que « certains anciens n’incarnent pas le changement, voulu par le peuple malien »
Le candidat malheureux à l’élection présidentielle, Soumaïla Cissé, a, lui, émis des réserves. «On attendait un gouvernement complètement neuf mais si on compte le nombre d’anciens ministres, je lui souhaite beaucoup de chance mais je doute fort que cet attelage puisse réussir», dit-il.
M. Cissé a rappelé que « plusieurs ministres étaient déjà aux affaires sous les présidents Alpha Oumar Konaré (qui a dirigé le Mali de 1992 à 2002) et Amadou Toumani Touré, qui a succédé à M. Konaré et a été renversé en mars 2012 par un coup d’Etat militaire. Je constate également que les femmes y sont sous-représentées, étant au nombre de quatre sur 34 », a-t-il déclaré à l’AFP
Parmi les soutiens du président Ibrahim Boubacar Keïta, certains se disent déçus aussi. C’est le cas de Sabati 2012, une coalition composée d’une centaine d’associations islamiques, soutenue par le très influent Haut conseil islamique.
Pour son responsable, ce gouvernement n’incarne pas la rupture attendue par les Maliens. Sur RFI, Moussa Boubacar Bah, le président de Sabati 2012 a dénoncé que « le chef de l’Etat a constitué un gouvernement sans consulter personne…Certains anciens reviennent en force. Ils n’incarnent pas le changement, voulu par le peuple malien ».
Abdoulaye Diakité
Source: L’Indicateur du Renouveau