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Fin de la transition et réconciliation nationale : Tiébilé Dramé favorable au retour du président ATT

Dans une interview qu’il a accordée à notre confrère Jeune Afrique dans sa dernière édition du 8 au 14 septembre 2013, le leader du parti de la renaissance nationale (PARENA), Tiébilé Dramé, s’est montré largement favorable au retour au bercail du président ATT, renversé par le coup d’Etat militaire du 22 mars 2012. A la question de savoir si l’ancien chef de l’Etat qui passe des jours paisibles à Dakar doit revenir au Mali, l’ancien ministre des Affaires étrangères dira : » Il me semble qu’il doit apporter sa contribution à la nouvelle phase qui s’ouvre et préparer son retour. Un retour qui doit, bien entendu, faire l’objet de discussions avec les nouvelles autorités « .tiebile drame negociation mnla azwad candidat election presidentielle report recour

Le président du PARENA, Tiébilé Dramé, est connu pour ne pas avoir sa langue dans la poche. Pour avoir été chef de la diplomatie malienne et ministre des zones arides et semi-arides, il dispose d’une bonne connaissance du dossier du septentrion malien. Aussi a-t-il été récemment Conseiller spécial du président de la transition, Pr Dioncounda Traoré, chargé de négocier avec les représentants des groupes armés du Nord du Mali. Des pourparlers menés à Ouagadougou sous l’égide du médiateur burkinabé, le président Blaise Compaoré et qui ont abouti à l’accord préliminaire du 18 juin ayant permis la tenue de la présidentielle dans la région de Kidal.

Dans son interview accordée à Jeune Afrique, le leader du parti du bélier blanc ne se fait pas prier pour donner son analyse sur la sortie de crise et le besoin de réconciliation nationale au Mali. A la question » selon vous, ATT doit-il revenir au Mali ? « , M. Dramé répondra par : « Il me semble qu’il doit apporter sa contribution à la nouvelle phase qui s’ouvre et préparer son retour. Un retour qui doit, bien entendu, faire l’objet de discussions avec les nouvelles autorités « .

 

En clair, Tiébilé Dramé considère que l’ancien président de la République, actuellement réfugié à Dakar, est un acteur de la réconciliation nationale sur laquelle le président IBK met un accent particulier au point d’y consacrer un département dit de la Réconciliation nationale et du développement des régions du Nord.

Par ailleurs, s’expliquant sur l’armée nationale et, particulièrement sur l’influence de l’ex-junte, le président du PARENA estime que ses éléments » ont tiré toutes les ficelles tout au long de la transition qui vient de s’achever. On saura bientôt s’ils conservent la même influence, et si le principe républicain de soumission du militaire à l’autorité politique civile sera de pure forme « .

A l’en croire, la rébellion et le coup d’Etat ont provoqué l’effondrement de l’armée. Il est essentiel, ajoute-t-il, de reconstruire la grande muette du Mali, « même si les galons distribués récemment ne sont pas des indicateurs du bon chemin qu’il faut prendre pour la refondation de l’armée « . Et Tiébilé Dramé de dénoncer la promotion d’Amadou Haya Sanogo au grade de général quatre étoiles. « Cette promotion est une prime au coup d’Etat. Ce n’est pas un bon exemple pour les jeunes générations de militaires. Ceux qui l’ont promu, tout comme ceux qui observent un silence assourdissant sur cette promotion, n’ont pas rendu service au Mali. Ni à la démocratie« .

Tiébilé Dramé s’est également prononcé dans cette interview sur l’immensité des défis, la fragilité de la situation et les urgences de toutes natures qui, à priori devraient pousser au rassemblement des forces politiques. Mais il se refuse à revivre tout unanimisme tout en souhaitant que le nouveau président consulte régulièrement les forces politiques qui ne partagent pas la responsabilité de l’exécutif, notamment dans le cadre des préparatifs des prochaines législatives.

Signalons que Tiébilé Dramé était candidat à la dernière présidentielle avant de se retirer de la course après saisi vainement la Cour constitutionnelle au motif que l’organisation du scrutin était précipitée et que les conditions d’une élection régulière n’étaient pas réunies.

Bruno D SEGBEDJI

Source: L’Indépendant

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