Dans le cadre de la protection et de la promotion des ressources fauniques, nous avons approché ce mardi 11/09/2018 le responsable éducatif du zoo national du Mali, Aboubacar Koné. Occasion au cours de laquelle ce dernier a brièvement expliqué, avec brio, les modalités de la gestion et du fonctionnement de cette structure.
Prenant la parole, le responsable éducatif au sein du zoo national du Mali, Aboubacar Koné, indique à l’opinion nationale et internationale que les animaux du zoo sont actuellement dans de bonnes mains pour qui connait les conditions dans lesquelles ils se trouvaient jadis. Cette amélioration des conditions de vie de nos animaux est rendue possible grâce au soutien de nos partenaires, des écoles et des personnes de bonne foi qui ont sans condition, tous mis les mains dans la pâte pour la réussite du projet, a expliqué M. Koné.
Il poursuit en précisant les différentes sortes d’espèces que comporte le zoo malien : les carnivores dont les lions (une dizaine), des panthères, des hyènes, des chacals…des herbivores comme l’éléphant de huit ans, quatre buffles nains ou congolais, des gazelles…sans oublier les chimpanzés, les tortues, les porcs épics, les vautours, les phacochères… « En matière de zoo en Afrique de l’ouest, nous avons trois sites spéciaux en espèce animale que vous ne trouverez dans aucun autre pays», explique-t-il avant de préciser: « Ces trois sites à savoir un nouvel aquarium renfermant des poissons, un nouvel vivarium avec des reptiles et une grande volière avec tout type d’espèce d’oiseaux, sont un peu spéciaux ».
Pour ne citer que ceux-ci, le responsable éducatif précise que les animaux vivant présentement dans la structure zoo sont tous venus de notre pays excepté les deux lionnes venues en vertu d’un accord de partenariat entre le Zoo du Mali et un zoo d’Europe. Se rapportant à la convention destinée à la protection des ressources fauniques et des flores dont le Mali est membre signataire, en vertu de laquelle, l’accent a été mis par les acteurs en charge de cette question, sur l’interdiction de prélever ou de vendre l’espèce animale de la nature, M. Koné a récapitulé sans détour, que depuis la ratification de cet accord par le Mali, le zoo malien conformément à ce dispositif, procède à des échanges animaux entre zoos.
A ses dires, contrairement à l’idée de certaines personnes, les animaux détenus ne sont pas capturés dans la nature. Parlant du volet d’entretien des animaux du zoo national du Mali, Aboubacar Koné insiste sur la disponibilité du docteur vétérinaire choisi, la présence duquel n’a d’ailleurs fait de défaut en aucun moment lorsque les besoins se font sentir.
Réputé comme une structure privée, le responsable en charge éducative montre que le gouvernement alloue chaque année un budget contributeur au bon fonctionnement de ce service zoo du Mali. À cela, s’ajoutent les aides des partenaires et des personnes de bonne volonté qui participent de façon active à l’amélioration et au traitement de ces animaux considérés comme les ambassadeurs des sauvages en brousse.
Selon Aboubacar Koné, ces efforts fournis par l’Etat et les partenaires sont plus que salutaires mais le problème c’est qu’ils sont insuffisants compte tenu des sommes englouties pour l’entretien et la nourriture de ces espèces qui peuvent sans doute être considérés comme l’un des patrimoines nationaux du Mali. C’est pourquoi, en tant que chargé de la mission d’éducation et de sensibilisation des générations futures sur l’importance et le rôle des faunes et flores à travers ces opérations de zoo, M. Koné qui gère en plus des animaux et une trentaine de personnels, estime que l’un des objectifs est d’illustrer aussi que l’homme et les animaux peuvent dans certaines circonstances vivre ensemble dans l’harmonie au sein d’une société.
Comme condition d’accès, ce dernier clarifie que les enfants âgés de zéros à deux ans rentrent gratuitement, pour les enfants âgés de trois à douze ans, le montant est fixé à 500 F tandis que ceux qui vont au-delà de douze ans, paient 700 F avant d’entrer. Chose qu’il estime normale par le fait que ces argents perçus sont dans la plupart des cas destinés aux soins et autres besoins de la structure zoo du Mali. Ravi de la visite des touristes et des Maliens de l’intérieur comme de l’extérieur, Aboubacar Koné termine ses propos par s’en féliciter d’avoir vécu jusque-là sans enregistrer aucun dégât causé par les animaux en détention dans le zoo national malien.
Mamadou Diarra, stagiaire
Source: Le Pays