Dans une lettre adressée au Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) demande à celui-ci de s’impliquer personnellement pour la résolution de la crise scolaire. Lisez lelettre.
Lettre de la CSTM au président IBK
Bamako, le 24 février 2020
Le Secrétaire Général de la CSTM
A
Son ‘Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat.
Lettre N20/00020-/CEN-CSTM
Objet : Demande d’implication pour la résolution de la crise scolaire.
‘
4- Excellence Monsieur le Président,
Ces trois (3) dernières années, le front social est en constante ébullition particulièrement dans le système éducatif Malien. L’année scolaire 2018- 2019 a été sauvée de justesse grâce à la contribution de l’ensemble des forces vives de la nation dont les centrales syndicales et par la promulgation et l’application et de la loi n°2018/007 du 16 janvier 2018 portant statut du personnel enseignant de l’éducation secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale.
Cette année 2019-2020 le torchon brûle entre le Gouvernement et les syndicats signataires du 15 octobre 2016 (SYNERGIE) au détriment de l’école Malienne, suite à la non-application par le Gouvernement de l’article 39 de la loi ci-dessus citée qui stipule » toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général s’applique de plein droit au personnel de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale ».
Au regard de cette disposition légale, il est évident que l’annexe de la loi n°2019 /024 du 05 juillet 2019 portant modification de la loi n°2002/053 du 16 décembre 2002 modifiée portant statut général des fonctionnaires modifiant la grille indiciaire pour compter du 1er janvier 2019 avec indice plafond 1100 et pour compter du 1er janvier 2021 la grille indiciaire plafonnée à 1200 devrait être appliquée aux enseignants en termes de pourcentage.
En tant que centrale syndicale à laquelle sont affiliés trois (3) des huit {8) signataires de la SYNERGIE, nous avons été reçus par le Premier ministre, Chef du Gouvernement le vendredi 17 Janvier 2020 à la Primature à propos de la crise dans le secteur de l’éducation. Dans son propos, le Premier ministre a reconnu la pertinence de la revendication des syndicats et s’est dit engagé à l’application de la loi non pas pour compter du 1er janvier 2019, mais pour compter du 1er janvier 2020, et le reliquat pour compter du 1er janvier 2021 compte tenu de la situation du pays. Il a souhaité notre implication pour ce faire.
Ces propos ont également été corroborés par le Ministre de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Mardi 28 Janvier 2020 au siège de la CSTM.
Excellence Monsieur le Président,
Vous avez vous-même demandé au Premier ministre chef du gouvernement, Ministre de l’Economie et des Finances de satisfaire les revendications des enseignants le samedi 05 octobre 2019 à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des enseignants.
Excellence Monsieur le Président, il est impératif de sauver l’école malienne et de promouvoir l’avenir des apprenants (es) dans un contexte national où des milliers d’enfants des régions du nord et du centre sont encore privés de leurs droits à l’éducation et à l’instruction du fait de l’insécurité.
Il est également important que les institutions de la république respectent et fassent respecter les lois dont nous nous sommes librement dotées. Pour ces différentes raisons, nous sollicitons votre implication personnelle indispensable auprès de votre Gouvernement pour une résolution définitive de ce différend. La tentative de conciliation a échoué.
Ensemble, nous souhaitons vivement que l’on trouve une solution, aussi difficile qu’elle soit pour sauver l’école malienne.
Rassurés de toute la compréhension dont notre présente fera l’objet et surtout de votre engagement personnel à promouvoir le développement de notre pays, nous vous prions, Excellence Monsieur le Président de la République, de bien vouloir accepter nos remerciements anticipés et l’expression de notre très haute considération.
Hammadoun Amion GUINDO
Info-Matin