Porté sur les fonds baptismaux le 09 Novembre 1996, le Réseau d’appui au processus électoral au Mali est une ONG avec la noble ambition d’épauler la société civile et la classe politique dans l’encrage de la démocratie. Depuis plus 13 ans, il est pris en otage par un certain Ibrahima Sangho et son clan sans aucune possibilité d’alternance. Quelles sont les dessous d’une telle obstination ?
Très connu sur l’échiquier médiatique national, Ibrahima Sangho n’a pas toujours été un exemple dans le milieu. Il débarqua au Ministère de la santé comme chargé de mission s’occupant de l’aspect communication. Pensant trouver un poste à vie à ce niveau, il n’a pas tardé à clacher le Ministre Madeleine Bâ qui l’a débarqué.
A la tête du réseau APEM depuis 2001, il n’est pas prêt de lâcher prise malgré une mauvaise gouvernance sans précédent. Aujourd’hui, cet important outil d’appui de notre processus démocratique est pris en otage. Le tripatouillage des textes organisé par le clan pour se maintenir en est une parfaite illustration. Concernant les dessous de cette prise en otage, les observateurs avertis ne vont pas avec le dos de la cuillère. Pour eux, connaissant l’homme, il ne s’agit que d’une affaire d’intérêt. Le passage en force opéré le 04 Janvier dernier se justifie aussi. Pour tenter de se légitimer, le clan était face à la presse le 6 janvier 2014.
Selon une source proche du Réseau le président et ses hommes de main grignoteraient même sur le financement des opérations d’observations. Un audit sérieux de fonds serait salutaire, si le réseau se veut être un outil de bonne gouvernance. Le nombre des observateurs est-il gonflé ? En tout cas de fortes suspicions pèsent sur le nombre communiqué officiellement. Le nom, adresse complète et numéro de téléphone de tous les observateurs permettront d’éclaircir la lanterne des acteurs. Et puis, comment est géré le budget de communication alloué aux élections ?
Oumar Traoré
Source: lecaïman indè