C’était sous la présidence du président de la République, président du Conseil supérieur de la magistrature Ibrahim Boubacar Kéïta, du ministre de la justice Mohamed Ali Bathily et d’un parterre d’hommes de droit venus de différents tribunaux du pays et de l’extérieur.
Contrairement aux autres années, les grands dossiers relatifs à la corruption, l’impunité, les problèmes fonciers ou encore les sujets d’actualité notamment la surfacturation dans l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires n’ont pas été abordés par les différents intervenants.
Comme s’il y avait une volonté délibérée de ne rien laisser filtrer des sujets qui fâchent.
Le président de la République IBK, le président de la Cour suprême Nouhoum Tapily ou encore le rapporteur et le procureur général n’ont fait allusion à aucun de ces sujets.
Par contre le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Mali, Seydou Coulibaly a fait un bref passage sur les maux qui minent notre société.
Le Bâtonnier de l’Ordre des avocats a interpellé le chef de l’Etat sur ces problèmes : » La corruption demeure un mode de vie au Mali, l’école ne satisfait personne, la justice est minée par la corruption et les interférences des autorités politiques et administratives » a -t-il martelé. Tout en exhortant le chef de l’Etat à s’engager afin de trouver une solution à ces problèmes.
Par contre le thème de la rentrée judiciaire « justice et protection de l’environnement » fut abondamment abordé. Selon le président de la Cour suprême Nouhoum Tapily, la protection de l’environnement met en exergue le rôle de l’action judiciaire. Il a estimé que le droit humain à l’environnement n’est pas nouveau au Mali.
Et le souci de préserver l’environnement amène le législateur à prendre des mesures préventives et coercitives qui restent méconnues du grand public.
En clair pour Nouhoum Tapily, le législateur a l’obligation de défendre notre cadre de vie. Même son de cloche chez le procureur général qui a insisté sur la préservation de l’écosystème.
Le Bâtonnier de l’Ordre des avocats Seydou Coulibaly a lui aussi insisté sur la préservation de l’environnement à travers le reboisement et l’utilisation raisonnable des produits polluants. Pour le Bâtonnier de l’Ordre des avocats, personne n’est à l’abri des catastrophes naturelles. Il en veut pour preuve le tsunami qui a fait d’énormes victimes il y a de cela quelques années.
Le président de la République a noté que l’institution judiciaire est au cœur du développement de notre pays. » Le droit au développement tout comme le droit à l’environnement est un droit de l’homme qui interpelle toutes les composantes de la société. L’air devient pollué, l’eau devient une ressource rare… « , a déclaré le chef de l’Etat. Avant d’ajouter que la déforestation provoque la perte de 142 milliards FCFA par an pour le Mali. D’où la nécessité d’une synergie d’actions pour relever les défis environnementaux.
Abdoulaye DIARRA